La récupération politique offerte par l’évènement sud-africain suinte tellement la moraline qu’il n’est pas certain que nos présidents en villégiature puissent en profiter tellement les français sont las de ces opérations en communication aussi prévisibles que stériles. Nelson Mandela a eu une vie étonnante et aventureuse faite de rebondissements et de gloire sur la fin, son grand mérite restera d’avoir épargné l’Afrique du Sud une guerre civile sanglante à la fin de l’Apartheid. C’est déjà beaucoup, reconnaissons-le, et son ouverture aux Springboks victorieux à domicile de la coupe du monde 1995 constituait un socle solide à l’unification et à la pacification du pays. Les mauvaises langues feront naturellement observer que l’arbitrage n’y a jamais été aussi douteux et en faveur des locaux bien entendu, tandis que deux jours avant la finale, les favoris néo-zélandais contractaient presque tous une « étrange chiasse »… Le destin des grands hommes ne se jouent pas à ce genre de détails, mais puisque sur le plan économique, de la sécurité, de la régression de la pauvreté et la prévention du SIDA, Mandela a bien permis d’échapper au pire mais il n’a pas tracé la voie pour le meilleur.
Face à d’autres dirigeants africains, Mandela restera à jamais à part. En amenant Christiane Taubira dans ses valises, notre inestimable président ne cache absolument pas ses intentions quant au message à délivrer en face de l’exemplarité du parcours et de l’œuvre de l’ancien président sud-africain. On peut même avancer avec cynisme que suite au bide enregistré par le PS avec ses réunions contre le racisme et ses tentatives dérisoires de culpabilisation de la société française, Mandela a eu la très bonne idée de passer de vie à trépas en ce début décembre. L’image qu’Hollande voudra certainement véhiculer servira à rappeler aux affreux récalcitrants doutant de la proéminence du racisme en France et de ses funestes conséquences qu’ils ne sont qu’un ramassis d’abrutis et que les discours fédérateurs et généreux des seuls agréés opposés au racisme méritent la considération de tous et… Les suffrages des français. La ficelle est grosse ? Un peu trop ? Avec la sortie du film « la marche » au même moment, voilà tant de faisceaux simultanés qui nous rappellent où se trouve quoiqu’on dise, quoiqu’on en pense, le camp du bien.
Le président des bisous s’envolera en Afrique en libérateur de tous les opprimés, malheureusement gagner une guerre ne garantit pas la victoire de la paix…
Bien que j’apprécie les documentaires de Daniel Costelle, je me dois de rappeler que ses série sur la seconde guerre mondiale « Apocalypse » puis « Apocalypse Hitler » ont été diffusée peu avant des scrutins électoraux. Tout comme les belles images aux commentaires apocalyptiques toujours, signées Yann Arthus Bertrand ce qui pose éternellement la question du poids de la télévision dans l’endoctrinement des masses : Aux dernières européennes, les verts firent un score ahurissants par rapports à leurs résultats habituels bien obscurcis depuis par la candidate Eva Joly qui mit en lumière la folie sectaire anti-française de ce mouvement… Grace aux deniers publics, il est écrit d’avance qu’avant les scrutins de 2014 nous aurons une fois de plus une série d’entraves aux vrais débats de la part des médias subventionnés qui ne poursuivent pas comme but d’établir la vérité mais de chercher à maintenir encore un peu leurs acquis. Je n’ai jamais entendu parlé des assignats durant la Terreur, mes livres d’histoires exaltaient le Front Populaire et ses congés payés tandis que mes lectures récentes motivées par la crise avec la planche à billet comme prétendue solution, la lecture croisée des mémoires de guerre De Gaulle ou Churchill qui relèvent qu’Hitler posait un regard bienveillant sur ces ouvriers français se prélassant à la plage tandis qu’il réarmait l’Allemagne à toute vitesse m’ont amené à douter des paroles officielles…
2 anciens présidents qui ont vanté les vertus de la croissance en la plombant par ailleurs avec une ingéniosité forçant le respect
Face au parcours extraordinaire de Mandela, quelle image donneront nos deux présidents qui ne partageront pas le même avion histoire de dire qu’ils sont trop différents ? La récupération façon Hollande est claire et encore une fois, suinte la pensée unique tandis que notre pays en souffre comme jamais. Sarkozy invité, ce n’est nullement choquant du fait de l’impressionnante armada américaine en vue, 3 anciens présidents je crois seront présents. Que tentera Sarkozy pour jouer une carte dissonante et plus pertinente ? Qu’il s’inspire donc d’une merveilleuse pensée de Mandela :
« Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. »
Fautes bientôt corrigées!