A seulement 3 mois des municipales, les choses se gâtent pour NKM. Le spectre de la double défaite, personnelle dans l’arrondissement de reconquête qu’elle s’était choisi et celui de la défaite générale se fait de plus en plus menaçant. Vouloir ravir à la gauche la ville de Paris était pour l’ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy était un audacieux projet ne manquant pas de panache et qui pouvait la propulser vers de plus hautes sphères en cas de succès.
Le socialisme de droite se caractérise pour beaucoup par sa volonté de plaire aux médias quitte à se ridiculiser
Seulement le scénario prévu ne s’accomplit pas du tout et depuis sa désignation par internet via une primaire très critiquée aux résultats incertains (il fut prouvé qu’il était indiscutablement possible de tricher) les choses vont de mal en pis depuis lors. Cet été les médias, surtout de droite laissaient entrevoir une victoire, le story telling se mettait joyeusement en place car tout le monde avait conscience que la popularité misérable de l’exécutif finirait par déteindre sur Paris, que les finances de la ville étaient exsangues et que la personnalité d’Hidalgo était peu convaincante et désignée en plus d’une manière soviétique… Finances parisiennes à peine en sursis suite à décision magique dont personne n’a discuté la légitimité ni encore moins le bien-fondé de la hausse des droits de mutation, impôt injustifiable intellectuellement puisque les propriétaires de biens immobiliers paient déjà chaque année des impôts locaux et fonciers. Cette dîme scandaleuse étant très lucrative à Paris, doit-on y voir un soutien – hélas rendu discret par une presse aux ordres – du président Hollande à celle à qui on lui prête une liaison passée ?
Pourquoi l’abattre? Ultra-libéral? Juste pro-business? Juste pour donner raison à Denis Payre? Non! Juste pour permettre à un tocard de cumuler les mandats! OUF!
Que l’UDI et le Modem s’associent à Paris, rien d’étonnant et encore moins de scandaleux. Mais pourquoi diable faire une large coalition avec l’UMP ? La conséquence immédiate et archi-prévisible fut naturellement des discussions interminables et presque irréconciliables d’appareils et d’égos. La meilleure façon en somme de faire naître des divisions. Nous y sommes et les idées véhiculées par les personnalités écartées nous renseignent sur le prétendu renouveau que NKM souhaiterait apporter à Paris. Charles Beigbeder qui s’agitait sur tous les plans pour insuffler des idées libérales via la Fondapol, le think tank avec la droite forte de Pelletier et en tant que secrétaire générale du Parti Libéral Démocrate se fait mettre sur la touche au profit d’un ancien ministre (mais qui s’en rappelle ?) actuellement député et battu il y a 6 ans avec pourtant l’étiquette UMP par l’ancien maire tombé un temps en disgrâce et devant sa réélection avec une liste dissidente… Mais de qui se moque-t-on ? Rien de tel pour donner raison à Denis Payre et son mouvement « Nous Citoyens » qui ne croit pas que le renouveau politique passera par les écuries établies trop précautionneuses de maintenir leurs privilèges plutôt que d’agir en faveur des citoyens contribuables ! Aurélien Véron fut lui aussi victime dans le IIème du même procédé à l’UDI ce qui semble à chaque fois ravir le socialiste opportuniste Yves Jégo dès que le Parti Libéral se voit interdit de prendre la moindre importance au sein de la formation de Borloo, même lorsque c’est au mépris de la charte qui unit toutes les forces composant l’UDI… Enfin, au nom de la parité et de la gloire du socialisme de droite, Serge Federbusch fut décapité dans le Xème alors que son activisme prolifique sur la gauche parisienne au pouvoir est incontestable et que sa chronique du pot aux roses publiée chaque mercredi sur Atlantico constitue une des rares raisons de fréquenter de ce site pauvre en vrais oppositions au socialisme fanfaronnant depuis la mairie de Paris à l’Elysée. Que des libéraux… Le dernier étant très intéressant, issu de la gauche, le discours confiant prélude à une rupture de Nicolas Sarkozy en 2007 l’ayant séduit. Une figure typique d’un électorat qu’un commentateur de droite socialiste, Eric Zemmour assène régulièrement qu’il n’existe pas. Les militants UMP lui vouent un culte alors qu’en 2002, et fort naturellement compte tenu de ce qu’il exprime, il a voté Chevènement…
La seule chronique régulière d’Atlantico qui m’y fait encore venir alors que Contrepoints est tous les jours réjouissant
La France qui vote à droite et qui croit dans les idées conservatrices sur le plan civilisationnel s’est levée contre le mariage pour tous débordant tous les partis et exprimant indirectement son ras le bol vis-à-vis des experts bidons qui expliquaient que le virage à droite de Sarkozy en 2012 lui avait coûté la victoire alors qu’en réalité il l’a sauvé d’un naufrage possiblement dès le premier tour. Ce n’est pas l’électorat de droite qui s’est « droitisé » mais la classe politique qui de l’UMP et du centre qui est partie à gauche défendre le socialisme économique et donné des gages à une presse subventionnée marquée à gauche sur des sujets sociétaux, environnementaux. On peut même se demander si une partie de la droite qui a pris conscience de ce glissement collectiviste n’a pas accueilli NKM les bras ouverts à Paris pour qu’elle s’y ramasse et que le procès de la droite socialiste coupable en grande partie de l’échec du quinquennat Sarkozy ait enfin lieu et posé sur des bases saines…
L’avenir nous le dira, puisse la défaite de NKM installer un débat d’idée sur les questions économiques, de civilisation, environnementales sans personnification polluante comme ceux qui restent persuadés que Sarkozy a seulement perdu par son tempérament… Il y a bien d’autres facteurs, maintenant que la droite réalise l’inutilité de donner des gages dans son programme à des journalistes de gauche qui ne l’aimera jamais, tout devient possible…