Hollande à 19% !!!

Tandis qu’en Angleterre un journaliste a posé la seule question qui vaille au kikirider, à savoir ce qu’il pensait d’être aux yeux de tous la risée internationale, Hollande balayait d’un revers de main en se croyant en France car au même moment, le fait d’établir un pacte dit de « responsabilité » avec une notion de compensation de la part du monde l’entreprise, étayant son coming out social-démocrate voire social-libéral chez certains de nos plus allumés journaleux politiques, dissimulait très aisément sa vision encore planiste et interventionniste dans l’économie, fondamentalement anti-libérale. Hollande peut encore compter sur les journalistes français totalement achetés par les aides publiques, mais en dehors de nos frontières, il est devenu visiblement impossible de se cacher derrière des postures aussi ridicules que mille fois prévisibles…

Avec les flics avec moi, 0% d’accident. 100% accident avec les paparazzi…

Le président normal savait que sur le plan économique il devait faire avaler une nouvelle et jolie couleuvre à son électorat et accessoirement aux députés de sa majorité mais sous la Vème république, le président est au-dessus des partis y compris du sien : S’ils ne suivent pas, en cas d’échec politique ou de dissolution, les députés récalcitrants sont balayés ou pour les survivants de l’opposition interne, ils sont promus à figurer parmi l’élite de la crème de la crème, les présidentiables. Il faut croire que Montebourg, après ses déclarations toujours aussi consternantes sur la concurrence dans le secteur des télécoms, au bout de deux ans et d’une flopée de plans sociaux retentissants qui ont démontré sa parfaite inutilité, joue clairement sa carte personnelle. Dans le remaniement il sera probablement ministre de la défense (honorifique car régalien mais inoffensif surtout quand on est socialiste, on ne fait que baisser ce budget comme aucun autre à un niveau dangereusement bas).

Le président normal recevant la pluie (de critiques) normale après un déluge d’imbécillités de campagne.

Sur le démantèlement de la famille, le président normal dit stop à sa majorité et les jours qui suivent sont ponctués de déclarations allant dans le sens inverse bien que le sémillant et non moins colérique ministre de l’intérieur ait assuré que les projets les plus funestes étaient enterrés, annonce gentiment faite en lieu et place de son autorité « compétente » de Matignon, tout ceci prouvant qu’il n’y non seulement ni pilote dans l’avion ni même de copilote. Les exemples sont multiples et réguliers depuis près de deux ans. C’est surréaliste. La France avait appris à ses dépens qu’être gouvernée par un triumvirat ne marchait pas, elle découvre maintenant mais toujours à ses dépens qu’être gouvernée par un triumvirat totalement incompétent et sans coordination avec la base ne marche pas non plus. Mais est-ce une surprise? Aucunement, Hollande peut tenter de mettre le focus sur n’importe quel sujet qui lui chante, son gouvernement et/ou sa majorité iront le torpiller sur d’autres sujets. Balancer le projet de loi sur la famille pour se concentrer sur son pacte de mes fesses n’y changera rien. Il a tenu le PS pendant 10 ans sans pouvoir imposer ses vues – en supposant qu’il en ait eu à cette période – l’histoire se répète avec sa majorité parlementaire, rien de plus.

Alors en face qu’avons-nous? Un repris de justice qui fait planer son hombre (Juppé) tant sa cote de popularité est scandaleusement élevée, l’affreux Balkany qui permet à la gauche de faire (presque) oublier les scandales incroyables dont elle fut complice… Juppé pense que réduire enfin le poids de l’état pour se donner un peu d’air est une idée affreusement trop libérale pour ces cons moutons de français, quoi d’autre ? Deux leaders maximo grillés par leurs tricheries respectives et enfin le commandeur keynésien en chef qui se verrait bien revenir? Normal que ça n’excite pas les foules. Le commandeur ne doit pas aller plus vite que son ombre tant il est flagrant que personne n’arrivera à l’éclipser. 2 ans avant les grandes manœuvres, seule une pépite enfin étayée par du journalisme d’investigation des hordes d’Edwy Plénel ou des services neutres de Christiane Taubira assoiffés de justice n’obéissant qu’au bien commun, sauront nous alerter du grand péril que court la Nation en prenant le risque de songer à lui redonner les clés. Les libéraux et leurs vilaines objections sur le bilan économique pourront rester au placard, au fond, l’ami flanby, lui président si normal, défendra alors un bilan encore plus calamiteux.

Le président normal coupant court avec sa majorité mais plus gravement avec les français…

Ce qui arrive à la France au bout de deux ans ou presque de mandature Hollande était prévisible avant, vérifiée ensuite et plus gravement toujours d’actualité désormais, malgré les sérieux revers qui auraient dû normalement conduire le chef de l’état à un tournant, un revirement même, pour peu qu’il ait le talent de faire admettre à son électorat et à sa majorité que ce virage était incontournable. Il ne le peut pas, ce n’est pas sa nature, ni dans ses qualités, et sa majorité comme les « factieux » qui enragent dans la rue, testent ce président sans forme, sans autorité, sans cap.

L’UMP est hélas plus nulle que ses graphistes. Comme les députés UMP, ils n’ont pourtant pas beaucoup à se creuser la tête…

A moins de 20% de satisfaits, peut-il encore gouverner ? Ceux à gauche qui disent que oui, il le peut encore, mentent joyeusement, ceux qui disent oui à droite veulent le pousser dans ses ultimes contradictions et mensonges de campagne pour mieux le voir se prendre les pieds dans le tapis. Nous reparlerons des résultats des scrutins de 2014, mais soyons honnêtes, Hollande ne peut plus gouverner et changer son équipe, pour qui ?, ne changera rien. Saura-t-il prendre une des deux seules décisions valeureuses ? Démissionner ou au moins dissoudre l’assemblée nationale ? Je ne vois aucune autre alternative sérieuse, un remaniement même en apparence profonde et cohérente politiquement n’a jamais remis en selle un président aux abois. Montrons-nous plus réalistes que ce misérable président, incongruité exemplaire de l’histoire.

Publicité