Ce matin j’ai trouvé excellent le passage d’Hervé Morin face à jean-jacques Bourdin.
J’apprécie en général cette émission par son format, plus longue que les autres entretiens politiques du matin ainsi que les questions gênantes que pose l’animateur (hélas mêlées de questions secondaires ou l’insistance de Bourdin sur certains thème de politicaille sans intérêt). Ce matin, Morin a rappelé quelques évidences institutionnelles et au détours de quelques sous-entendus on comprend que le président Hollande est dans une situation de faiblesse extrême qui pourrait le conduire à la démission. Rien que ça.
Reprenons : Pour se faire élire l’UMP et le PS n’ont besoin que de réunir un peu plus de 30% chacun au premier tour. Une fois le leadership de chaque côté assuré, on centrise sa campagne et voilà le tour est joué. Sarkozy a perdu car il a déçu sa droite et Hollande déçoit sa gauche car il est obligé de mener une politique économique à 180° de ses engagements démagogiques. La situation actuelle montre bien que la majorité est au bord de l’implosion et qu’en face l’opposition est symétriquement dans un bordel monstrueux… Hollande a la légitimité issue de son élection mais sa politique est contestée en interne par une majorité qui prend raclée sur raclée aux derniers scrutins : Pour se refaire une virginité sur le plan démocratique et institutionnel, Hollande doit évidemment mener une réforme d’ampleur en revenant face au peuple via un référendum…
Face au piège de gauche qui serait la dissolution, Morin propose le piège de droite qui en cas de défaite au référendum signifierait l’obligation de démissionner pour le chef de l’état… Or après seulement 2 ans de pouvoir aussi catastrophique, c’est effectivement l’option référendum qui a le plus de sens.
tic tac tic tac…
Il en ressort que celui qui nous avait été présenté comme un fin tacticien est le seul responsable de la crise institutionnelle qui couve : Tout le monde se tend des pièges car Hollande ne maîtrise rien et bafoue les principes de la Vème république. Il faut d’urgence s’en débarrasser.
Vous reprendrez bien un peu de socialisme? 