Sociologie de comptoir vs sociologie de navette Air France :
Revenant d’un déplacement professionnel en avion pour la énième fois (je ne compte plus, me déplacer souvent fait partie de mon métier) mes observations à caractère sociologiques ne varient pas d’un centimètre depuis une dizaine d’année. Dis-moi quel quotidien tu lis, je te dirais qui tu es, ou presque. Les usagers réguliers de la navette Air France en costume trois pièces se ruent sur Le Figaro ou sur l’Equipe, l’indétrônable quotidien numéro 1 français, quelques hurluberlus mal rasés sur Le Monde, moi sur l’Opinion depuis sa première parution. A noter ce jeudi un excellent billet de Jean-Baptiste Noé sur les vertus de l’impôt raisonnable de Richelieu : La courbe de Laffer avant l’heure, comme quoi malgré les époques, le bon sens et le pragmatisme visant l’efficacité de la dépense publique et l’accroissement du bien être partagé conduisent invariablement vers les mêmes constats et solutions…
Il faut pleurer pour nos grands dirigeants. 1989, on s’en fout, de la propagande de l’impérialisme américano-sioniste ou je ne sais quelle connerie.
A l’inverse, il y a quelques semaines, l’Huma était proposé en libre-service : Je me suis jeté dessus pressentant un spectacle époustouflant en perspective. Des pages culture à l’économie, les tribunes de « spécialistes » se succédaient imparablement : Des « directeurs » d’expositions de musées publiques expliquant la supériorité morale et intellectuelle de l’artiste anticapitaliste en passant par les leaders syndicaux CGT révélant l’aliénation scandaleuse intrinsèque encouragée par le productivisme, je lisais un feu d’artifice à faire pâlir de jalousie les plus onéreuses festivités parisiennes sous Bertrand Delanöe !. Un formidable ramassis d’imbécilités rendu encore plus facilement détectable dans les pages internationales lorsque le socialisme triomphant du pauvre Nicolas Maduro était victime de l’impérialisme guerrier des Etats-Unis… Non seulement il serait salutaire que ce journal crève mais qu’on se pose enfin la question : Pourquoi aider financièrement des relais d’opinions au lieu de laisser les individus décider selon leur libre arbitre ? Question viciée puisqu’instinctivement, pour leur survie face aux désidératas naturels des hommes, les communistes refusent la liberté de choix et donc le marché de l’offre et de la demande pour arbitrer les prix… Folie logique au fond.
La droite exprime des idées donc selon la presse subventionnée, elle a tort ou elle n’a pas d’idée…
Bien que je ne sois pas un chaud partisan du retour de Nicolas Sarkozy en politique, je relève que la presse française manque cruellement d’objectivité et se fourvoie dans une schizophrénie telle que son manque d’objectivité ne l’empêche visiblement pas de dormir ! Très tôt, le retour en politique de l’ancien président a été jugé « raté ». Mais tellement salvateur pour des titres qui ne vivaient que de l’antisarkozysme primaire… A titre personnel, voir un ancien chef de l’état repasser par la case « parti politique » me dérangeait pour les mêmes raisons que le gaulliste Henri Gaino, que Sarkozy semble ne plus suivre comme le diable Patrick Buisson. Mais j’ai écouté quelques-uns de ses meetings afin d’être plus objectif que les journalistes français, ce n’est vraiment pas dur, croyez-moi.
Face à la presse française d’une énorme et indiscutée objectivité.
A des degrés divers, il y a une unité à droite pour dire ce qu’il convient de faire : Libéraliser l’économie française est devenue un leitmotiv – très juste en passant – en assumant de s’attaquer à quelques totems érigés par la gauche. Certes j’ai le souvenir de Jacques Chirac annonçant que la France se devait de « libérer les énergies » alors qu’il s’empressait ensuite d’augmenter les dépenses publiques derrière et les impôts et réglementations dans une proportion inférieure, le reste filant en dettes supplémentaires. On n’a pas oublié les belles paroles de 2007 du candidat Sarkozy qui se sont envolées dès que la crise éclata. Fort logiquement, seuls les souverainistes – enfin ce qu’il en reste- à l’UMP lorgnent sur l’euro, sa conduite et l’espérance désastreuse d’un QE version BCE plutôt que sur des réformes d’inspiration libérale. La conclusion de nos grands éclaireurs du peuple perdu c’est que l’UMP est vide d’idée et de projet. Doit-on y voir un progrès ? Des enquêtes d’opinion récentes révèlent que les français, aussi perdus, serviles et stupides soient-ils, établissent clairement le lien entre la nécessité de baisser les impôts avec la baisse des dépenses publiques. Les merdias disaient il y a encore peu, avant le renforcement de la tendance de ces sondages, que le libéralisme c’était le mal absolu, la cause de tous nos maux. La novlangue orwellienne qui pourchassait les défenseurs de la liberté en les faisant passer pour de vilains tortionnaires en puissance tomberait-elle en disgrâce ? Hélas pas encore, la réactivation de l’antisarkozysme alliée au déni de réalité sur l’immigration et ses conséquences non chiffrables entrave gravement la prise de conscience de l’opinion sur les vrais enjeux à venir.
Election à l’UMP : On tourne une page ou on reste dans la Sarkolâtrie ?
Parfois les merdias ne sont que le reflet de la médiocrité qui peut gagner chaque citoyen électeur. Ce fut notamment le cas lorsqu’au micro d’Europe 1, les « grandes voix » chevrotantes de Robert Namias ou de ce bon vieux Serge July accablaient Denis Payre venu défendre son mouvement « Nous Citoyens ». Lorsque les merdias adoptent un ton condescendant voire irrespectueux envers un étrange Jacques Cheminade représentant une mouvance obscure, on se doit de désapprouver. Lorsque le même traitement odieux est réservé à un entrepreneur conscient que le pays part en slip et que la seule alternative jugée crédible par ces merdias aux grands partis, seuls capables selon eux de faire bouger les choses, est le FN dont le programme un clairement fasciste, on se doit de s’insurger.
Avant que « Nous Citoyens » ne se monte et obtienne des résultats significatifs localement sur le terrain favorable des villes où beaucoup de résidents sont « pro-business » et plongés dans la mondialisation dont ils ont compris les bienfaits, Bruno Le Maire avait appliqué ce qu’il préconise, une mesure phare de « Nous Citoyens ». Sa démission de la fonction publique et son non-cumul des mandats assorti d’une limitation dans le temps qu’il prône est en phase avec ce que le mouvement de Denis Payre affirme nécessaire. Ce serait un changement majeur dans notre vie politique, il n’y a qu’à voir le nombre risible de parlementaires qui se rendent aux évènements organisé par l’institut Turgot au parlement pour se convaincre que la représentation nationale est beaucoup trop fonctionnarisée et éloignée des enjeux économiques qui frappent la France.
Qui de l’Obs ou de Sarkozy est le plus cramé?
L’UMP a officiellement 260 000 adhérents à jour de leur cotisation : C’est très peu pour un mouvement d’envergure et à l’échelle de la population. Compte tenu du nombre délirant d’élus en France on peut même supposer qu’une minorité d’adhérents vienne de la société civile et n’exerce aucun mandat, même local : L’UMP est un parti coupé en deux entre sa base électorale et ses élus immanquablement happés par les contraintes politiciennes qui les forcent à se déterminer pour tel ou tel surtout si celui-ci peut faire en sorte qu’il y ait plus d’élus encore à l’avenir. Il est à noter que face à l’anti-sarkozysme réactivé, la Juppémania des merdias incompréhensible du point de vue du sympathisant de droite se lamentant sur le progressisme rampant dans un parti officiellement conservateur, l’éclosion de Bruno Le Maire est particulièrement singulière. Il n’a pas été promu par les merdias qui vantaient Juppé, il n’a que superficiellement égratigné Sarkozy sur son échec de 2007 à 2012 pour éviter les foudres des caciques du parti tout en distillant le message, son ascension est donc méritée et naturellement plébiscitée par les gens raisonnables lassés de la politique politicienne creuse qui agite les grands partis, pour peu qu’ils accordent encore leur confiance aux grands partis. De ce point de vue, Denis Payre devrait se montrer patient et continuer à marteler son message, sagesse et patience qui ne font hélas pas bon ménage avec la fermeture et l’étroitesse d’esprit des faiseurs d’opinions français.
Qui est le plus dans le déni? les élites médiatico-politiques ou les français? Je crois que les français commencent enfin à piger…
En conclusion, les médias dominants n’ont qu’une obsession : Tout faire pour que la droite se gauchise et ne touche ni aux intérêts de classe journalistique ni à ceux de leurs employeurs qui vivent grassement des largesses de l’état pantagruélique. Personne ne moufete quand Hollande déambule dans l’usine de blue car de Bolloré alors que sans marché publique, il ne vendrait à personne sa voiture électrique. Le lendemain, son journal gratuit fait la une de ce président formidablement compétent dans les énergies vertes, d’avenir et porteuses de millions d’emplois… Renouant avec son instinct, la droite conservatrice a enfin ouvert les yeux sur la partie émergée de l’iceberg en se soulevant contre le mariage pour tous, puisse-t-elle en faire de même avec les sujets économiques. La droite version Juppé, c’est un boulevard pour la droite extrémiste qui fait la danse du ventre aux communistes déçus et se sentant menacés pour ceux qui profitent encore de privilèges. Il n’y a donc aucune surprise ni la moindre contradiction qu’une presse et les faiseurs d’opinions qui interdisent le débat fassent involontairement le nid du parti politique qui promet du fascisme en bonne et due forme.
PS :
J’ai commencé la rédaction de ce billet jeudi soir. Nous sommes samedi et Nicolas Sarkozy a été élu haut la main dès le premier tour à l’élection pour désigner le chef de l’UMP. Avec 30% Bruno Le Maire a réalisé le score qui fait parler de lui sur les chaines d’info. Pour lui, comme je le pressentais, tout commence sachant que je suis certain que le ballon de baudruche Juppé explosera avant 2017.
Sarkozy.
C’est pas possible une telle somme de bêtises partant de verités et contrevérités. Dans 2 ans on devra choisir entre le fascisme et le neo fascisme quand même encore pseudo démocratique. Faute a hollande, certes, mais faute aussi de telles accumulations d’âneries. ..
Bonsoir,
Je serais heureux que vous précisiez votre pensée surtout si vous n’êtes pas de mon avis…
Cdlt