C’était donc aujourd’hui le jour J : Après un gros travail en commission impliquant tous les partis pour étoffer le projet de loi et quelques reculades, parfois assumées par le ministre lui-même, le premier ministre s’est montré fébrile et a dégainé l’arme du 49-3. Manuel Valls a justifié sa décision par l’impérieuse nécessité de ne pas reculer sur ce texte malgré des avertissements clairs voire menaçants formulés à l’encontre des députés socialistes qui persisteraient à s’y opposer.

Origine de tous les problèmes : Laisser Hollande raconter n’importe quoi y compris des conneries du genre : la finance est mon ennemie (Cf parcours de Macron) s’étriper avec Sarkozy sur le coût du permis de conduire et la viande Hallal puisque la poissonnière nationaliste montait dans les sondages. Résultat : Aucun débat sérieux sur les sujet de fond.
Ce soir, une chose est certaine : La capacité de cette majorité socialiste à réformer le pays d’ici la prochaine présidentielle est désormais nulle et que le seuil de douleur au-delà duquel le nombre de frondeurs devient trop grand est bien trop vite franchi compte tenu de l’ampleur des réformes qu’il conviendrait de mener. Ce ne sont pas les 5 dimanches de plus possiblement travaillés ni les autocars et autres mesurettes d’Emmanuel Macron qui vont rétablir la confiance et remettre la France en mouvement. Quid de la formation initiale et professionnelle ? Quid de l’indemnisation du chômage ? Qui de la rigidité du contrat de travail et de la durée réglementaire ? Sans parler des réformes structurelles qui permettraient de baisser mécaniquement la dépense publique afin de se donner de l’air pour enfin revoir la fiscalité souvent confiscatoire là où se trouve la croissance et stupidement modérée en comparaison pour consolider des rentes et/ou flécher l’épargne sur des investissements improductifs.
La loi Macron ouvrait des champs de réflexion prometteurs pour des discussions suivantes : Oui l’ouverture à la concurrence et donc au marché permet de lutter contre des rentes et donc de redonner du pouvoir d’achat aux français, un vrai bol d’air pour les plus modestes. Oui la liberté économique et le calcul du coût simplifié et plus rapide dans la procédure d’un licenciement contesté aux prud’hommes est un soutien à notre tissus de PME qui compose 90% des emplois en France… Rien de tout cela ne sera entériné par un vote. Au-delà de ces timides avancées, le positionnement politique des uns et des autres face à ce texte fut particulièrement éclairant laissant voir le nouveau clivage en vigueur en France : Réformateurs contre conservateurs. Comme en Grèce avec l’autre abruti démagogue d’extrême gauche allié avec des souverainistes de droite, nous observons la même chose en France : Henri Gaino et les souverainistes UMP ou frontistes qui applaudissent le discours ringard, éculé, collectiviste de ma députée stalinienne Mme Fraysse.

Donc le gaullisme c’est l’acceptation du modèle social communiste déresponsabilisant, avec toujours plus de dépense publique. Entre 1969 et 2015 la France est passée de 37% à près de 58% de dépenses publiques par rapport au PIB. Henri, prend ta carte au FN ou au PS mais arrête de nous casser les burnes.
Le président Hollande voulait surfer – enfin exploiter – au maximum « l’esprit du 11 janvier » dixit sa dernière conférence : Il y a en effet un sentiment croissant et porteur dans l’opinion que pour se montrer à la hauteur des enjeux qui questionnent la France, la classe politique doit se montrer plus audacieuse sur les réformes. Voilà donc qui tombe mal. On peut comprendre l’embarras de l’UMP et d’une grande partie de l’UDI qui ne peut pas voter un texte qui va à l’encontre de ce pourquoi François Hollande a été élu et pourquoi il lui a été confié une majorité à l’assemblée nationale. Si le président et son premier ministre doivent se reposer sur des députés de l’opposition pour faire adopter des lois, on comprend la logique des frondeurs même si leur posture qui consiste essentiellement à faire croire aux électeurs qu’ils sont restés dans l’esprit des discours et du projet qui ont rendu l’élection de François Hollande une réalité. Au final, l’esprit de concorde et de responsabilité du 11 janvier est piétiné par ce que le député-maire UDI de Neuilly, Jean-Christophe Fromentin, a parfaitement résumé : Un archaïsme de fond à gauche et de forme à droite. Les masques ne sont pas encore totalement tombés.

Cet homme est membre du bureau politique du PS. Il a peut être aidé au bien être de quelques salariés mais comme la CGT, il est responsable de beaucoup plus de chômeurs. Ce type donne des leçons, chiale sur l’atrocité prévisible de Cahuzac et défend toutes les rentes du secteur publique parce que sans elles, il ne serait fondamentalement rien. Rien du tout. Au mieux une merde placardisée, au pire un névropathe client de pôle emploi.
Bien que novice en politique et au parcours respirant le capitalisme de connivence à plein nez, les arguments, l’élocution, le souffle rafraichissant des prises de paroles d’Emmanuel Macron du jour ont mis en exergue l’étrange anomalie du socialisme français : L’économiste libéral Jean-Marc Daniel, digne héritier d’une tradition française qui place le barycentre du libéralisme français au centre gauche, parle d’un socialisme de l’excellence dès lors qu’il combat les rentes et promeut les talents pour favoriser le progrès économique et social. Pourquoi donc une grande partie des socialistes s’arqueboutent –ils à des rentes ? Pourquoi semblent-ils aussi sincères avec leur vision aussi archaïque, surannée, marxiste du monde du travail ? Le problème provient peut être de leur pedigree scolaire, associatif, professionnel. Beaucoup d’entre eux n’ont pas fait de longues études et grâce à leur parcours militant et associatif, ils ont pu vivre grassement de la dépense publique sans jamais avoir exercé le moindre emploi. Comment croire qu’ils décideraient de scier la branche sur laquelle ils gazouillent gentiment ? Prenez ce brave Benoît Hamon : Aux législatives de 2012, il a évincé l’UMP Jean-Michel Fourgous qui était un entrepreneur alors que du haut de sa misérable licence, il pointerait encore à Pole Emploi sans son activisme associatif et de syndicaliste étudiant. Des exemples comme lui sont légions au PS puisque seuls les ministères sérieux sont réservés aux rares personnalités (à peu près) compétentes au PS… Soyez rassurés, la relève est en marche. La cheftaine des jeunes socialistes Laura Slimani enfilent les perles égalitaristes, antilibérales trahissant souvent sa totale inculture à un rythme absolument effréné. Les jeunes UMP qui confondent allègrement Gaullisme avec un souverainisme encore plus jacobin, centralisateur et planiste que n’auraient pas imaginé les compagnons socialistes du Général ne sont pas en reste. Je suppose qu’ils sont trop conscients que leurs idées qui devraient les conduire au FN et son délicat amalgame entre collectivisme et nationalisme n’est pas encore bankable pour une carrière politique. Puisque il s’agit de faire carrière et de ne jamais travailler comme un crétin de français lambda, inutile de prendre des risques.

Gégé citant des sources chez le national socialiste autoproclamé nouveau Jeanne D’Arc. Vous ne rêvez pas. Relisez un livre d’histoire : Quand les pays sont acculés et leurs classes politiques aux abois d’étranges alliances se font jour, curieusement toujours entre les défenseurs de la liberté et ceux qui croient (à la fin à tort) qu’ils peuvent transiger avec…
Une recomposition des forces politiques est indispensable pour enfin mener à bien les réformes minimales mais elle va se heurter à plusieurs obstacles majeurs : Les institutions qui n’aiment pas le tripartisme surtout quand au sein des 3 partis on compte une proportion plus ou moins grande de gens hostiles aux réformes. La réforme du quinquennat fragilise le président (imaginez une démission de Manuel Valls), ce qui se verra très vite suite aux conséquences de l’emploi du 49-3, pour la première fois depuis le CPE, à la différence des gouvernements précédents qui l’ont utilisé (Rocard restant le maître absolu, tiens tiens un socialiste au passage). Nous avons enfin pu constater cruellement combien notre classe politique professionnalisée était coupée des réalités alors que plus aucune réforme constitutionnelle n’est possible d’ici à 2017. Que va-t-il se passer maintenant que nous savons que les socialistes ne peuvent plus rien faire jusqu’à la fin de la législature tandis que leurs opposants gênés, empêtrés dans leurs contradictions et leur bilan famélique entre 2002 et 2012 ne peuvent répondre à d’autres conservateurs qui veulent tout chambouler, en ne changeant rien, accusant l’UMPS de connivence et en dressant juste des coupables imaginaires extérieurs ? Des événements survenus récemment ont bouleversé mes pronostiques mais pas mon analyse de fond à savoir qu’une crise de régime couve reste inchangée. Peu importe maintenant que quelques masque de plus soient tombés de savoir quand elle surviendra, l’important est de se préparer à ce qu’elle survienne.
Probleme : ils n’ont pas envie de voir de recomposition, du tout !
Pas envie parce que la constitution l’interdit aussi. En Italie, le parti communiste a disparu et le mot « socialiste » a fini aussi par disparaître..
Moi je suis un de ces cons de vieux ingés et pire encore du centre et de droite et oh! stupeur en colère de lire sous une forme ou une autre de grandes considérations politico-économiques en oubliant la base la plus simple qui soit : ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières et non l’inverse comme voudraient nous le faire accroire tous ces partis miteux dont en premier le socialo qui dérive vers un fascisme qui ne dit pas son nom acquoquiné à la gauche-crasse nuance vert-de-gris : Tout dans l’État, rien contre l’État, rien hors de l’État. … Auteur, Benito Mussolini.
Un million de fonctionnaires en moins égale 3 millions d’emploi libres en plus !
ps souscrivez vous à ce « slogan » ?
Oui en effet.
L’interprétation « psychologique » du socialisme a sa valeur, mais l’explication « économique » abordée d’ailleurs ici a aussi la sienne. Les deux se confondent pourtant, ce n’est pas un complot à proprement parler, mais un « pacte » : le pacte de corruption passé entre un peuple, ou du moins une partie de celui là et un pouvoir formé des meilleurs de ceux là. Beau comme filoche, et la photo, merveilleuse, le montre bien : ces choses là finissent mal. Dans l’obésité, le ridicule, et l’infamie insupportable.
De cette corruption le « peuple » en profite largement: des emplois, des réductions, des CE, des voyages organisés, toute une consommation petite bourgeoise, de quoi faire toutes les révolutions communistes du monde tant il est méprisable. Cela accompagne t il une révolution industrielle ? Que non, cela détruit et ruine pour longtemps un pays respectable, source historique d’une partie conséquente de la civilisation, dont nous voyons en direct « live », l’effondrement dans tous les domaines.
Faudra t il chier sur la tombe de filoche comme on pisse sur celle de Pétain ?
La France vit des malheurs historiques dont elle se relèvera. Sans eux.
Certes mais il y a un aléa moral dans l’histoire : Le système socialiste qui a permis à un certain nombre de gens de vivre aux crochets des autres est imparfait. Pour qu’il fusse parfaitement pérenne, il aurait fallu collecter d’avantage d’impôts d’où le souci impératif des socialistes de baisser au maximum la charge de la dette que leur joli système en déséquilibre a créé. Nous sommes rattrapés – avec retard grâce/à cause de l’euro – mais on sent que l’addition va nous être bientôt servie. Les socialistes se retrouvent donc à combattre les réalistes mais aussi les démagogues qu’ils ont créé de toute pièce qui fustigent la légitimité de cette dette.
Nous ne sommes – je le crains – pas prêts de pouvoir pisser en toute quiétude sur les tombes de la dynastie Le Pen…
cdlt