Selon un invité des experts de BFMBusiness, les bookmakers anglais ne tablent sur une sortie prochaine de la Grèce de la zone Euro qu’à 5 contre 1. Ce vendredi s’est tenue la 3487ème réunion de la dernière chance… Devinez quoi ? Il n’en sortira aucune solution plus viable qu’après les 3486 précédentes !
Le maintien en vie de l’économie grecque est purement artificiel et doit tout au goutte à goutte de la BCE et son programme ELA et des palabres interminables entre les dirigeants européens. L’objectif poursuivi est en apparence très clair : Garder la Grèce en vie juste ce qu’il faut mais appliquer une pression intense sur le gouvernement de Tsipras pour que celui-ci se dote enfin d’un agenda de réformes de l’état et de l’économie grecque compatible avec le maintien du pays dans la zone Euro. Il semble plus que jamais évident que ce problème est rendu insoluble par la construction inique de la monnaie commune et par les choix politiques désastreux qui se succèdent avec une légèreté aussi constante qu’inquiétante.
Pour se faire élire, Alexis Tsipras a ajouté à son programme magique le mensonge qu’il était compatible avec le maintien de la Grèce dans la zone Euro puisqu’une majorité écrasante de grecs étaient toujours attachés à la monnaie commune. Il a donc perdu en cohérence : Du temps où il préconisait du communisme pur et dur, il lui semblait logique de prendre aussi le contrôle de la monnaie en plus de s’emparer de tous les rouages économiques du pays. La zone euro fait donc face désormais à un dilemme insoluble : Tsipras a été élu démocratiquement et les autres états membres gouvernés par d’autres gens démocratiquement élus ne veulent plus lui filer un rond. Lorsque la fripouille de Papandréou voulait dans l’urgence consulter son peuple on lui a poliment expliqué que le délai – évidemment trop court – faisait porter un risque systémique trop grave pour le laisser faire. Obligé de se désavouer, il sauta dans les jours qui suivirent. L’infâme Berlusconi sauta lui aussi et quoiqu’on en pense, le magicien technocratique Monti arrivé on ne sait comment à la tête de l’état italien entreprit quelques réformes dont des augmentations d’impôts pour dégager un excédent primaire. On sait depuis ce qu’il advint de Monti aux élections et de son formidable excédent budgétaire ainsi que de la croissance italienne. Letta s’est fait virer au bout d’un an et que le réformateur survendu par les médias, Renzi , doit toujours faire face à une contraction du PIB marchand italien en 2015. Le PIB par habitant de l’Italie n’a pas encore retrouvé son niveau de… 2000. 15 années de perdues. Et pourtant la balance commerciale de l’Italie est positive suggérant que le pays, et évidemment surtout sa partie nord, est parfaitement compétitive.
Doit-on sacrifier la Grèce sur l’autel de la démocratie pour permettre à Rajoy d’échapper au peloton d’exécution fin 2015 ? Est-ce démocratique de chier sur les grecs pour préserver les espagnols de se jeter dans les bras d’un parti démagogique ? En quoi une organisation de gens soi-disant élus démocratiquement peut-elle se mettre à chier sur un gouvernement légal démocratiquement – fut-il en train d’égrainer des propositions communistes ou nationalistes ailleurs ? Combien de vraies démocraties reste-t-il en Europe et surtout en zone euro ?
Les européistes béats qui ne veulent pas voir la nouvelle URSS se mettre en place hurleront : Il faut un gouvernement économique de la zone euro et tout le tralala livré avec dans un joli paquet cadeau. Mais bien sûr. Et comment s’assoir sur une légitimité populaire avec, soyons fou, un assentiment via un référendum alors que les socialistes au pouvoir se sont gentiment assis sur celui de 2005 ? La défense de la zone euro par les élus et démocrates autoproclamés est fondée sur un dogme religieux qu’il est interdit de critiquer. Ces clercs ne vont pas abandonner leurs prébendes facilement.
La Grèce va donc être sauvée pour ne pas compromettre l’intégrité de la zone euro. On voit que cette stratégie de pourrissement de la situation a siphonné les espoirs de retour de la croissance pour ce pays et que l’importante fuite des capitaux hors du pays n’augure rien de bon. Tsipras et son programme mêlant avec allégresse communisme et démagogie n’est pas l’unique responsable, les incertitudes découlant du « non-choix » par les autres européens ont leur part aussi. Nos communistes voyant la débâcle de leur champion grec finiront tôt ou tard par le mentionner. Vouloir contraindre Tsipras à se renier fait principalement une victime : Le peuple grec. Ils étaient 75% en début d’année à estimer qu’il fallait renégocier la dette et l’échéancier, ils ne seraient moins de la moitié désormais. Ils vont devoir se soumettre ou se démettre. Les instruments manquants à l’euro pour fonctionner convenablement viendront peut être un jour, très probablement après la disparition de la démocratie qu’il encourage…
La situation n’est pas claire. Les vraies échéances ne sont pas encore tout à fait là. En gros, il semblerait que Tsipras ne veut pas changer ses retraites, mais qu’il continue de jouer malgré l’hémorragie monétaire et le refus des collectivités locales de se faire siphonner.
On commence à imaginer des élections anticipées: ils ont peur du 30 juin et cela pourrait prolonger un peu les choses…
Il ne faut pas oublier que le pire/meilleur (pour la grèce) des scénarios serait un défaut partiel avec maintien dans la zone euro. Grexit !
La situation est parfaitement claire : Personne ne veut laisser croire que les fumisteries communistes de Tsipras sont crédibles mais personne n’ose dire que ses conneries sont incompatibles avec l’euro. De cette indécision va découler deux choses : La destruction de la Grèce et ensuite de la démocratie dans les pays malades de l’endettement en zone euro.
Vous allez un peu vite en besogne: il pourrait laisser trainer et démissionner au dernier moment, cela ferait gagner du temps… Ou bien imposer un semi grexit…
En fait l’histoire se fait sous nos yeux…
Ce serait croire que les socialistes et leurs amis les plus extrémistes soient conscients du mal qu’ils font. Tsipras ira jusqu’au bout de sa démence. Oui l’histoire se fait sous nos yeux et les socialistes de tous les partis vont rivaliser d’ingéniosité pour dissimuler la vérité. On en prend les paris? Je révérais tellement d’avoir tort..
il me semble que (quelques phrases similaires, quoique . . .) :
– plus il y a de fonctionnaires plus il y a de chômeurs
– là ou il y a des fonctionnaires il n’y a plus de croissance
– les fonctionnaires sont tout sauf des moteurs de croissance
– plus il y a de fonctionnaires et plus il y a de décroissance
– les fonctionnaires sont la paralysie de l’économie
– les fonctionnaires sont la gangrène de l’économie
– plus il y a de fonctionnaires et plus il y a de pauvres
– l’appauvrissement d’une nation est directement liée à la masse des fonctionnaires
– un fonctionnaire vole l’emploi de 3 chômeurs
– la mort lente d’un pays en passe par la pléthore de fonctionnaires
– le socialisme génère autant de fonctionnaires qu’il est possible pour tuer l’économie d’un pays
– là où le socialisme se porte bien l’économie trépasse
– le socialisme tue l’économie d’un pays
– il n’y a jamais eu, il n’y a pas et il n’y aura jamais de pays qui ne s’écroule avec le socialisme
– le socialisme est le meilleur des moyens et bien au delà pour écrouler un pays fût-il le plus riche
– le socialisme est une des névroses les plus graves qui soient plutôt qu’une doctrine politique
la suite :
– le socialisme encourage la paresse
– être socialiste c’est obéir aux ordres du parti
– socialisme et indigence vont de pair
– le socialisme est le tremplin des gens qui veulent le pouvoir à moindre frais
– être socialiste c’est s’assurer d’avoir un poste bien payé sans rien faire
– en tant que socialiste un emploi de fonctionnaire ne pose aucun problème
– si vous être socialiste rejoignez nous à EDF, RATP, SNCF, FranceTelevisions ou autres ex-futurs-monopoles nous vous promettons un poste à la hauteur de votre incompétence
– la meilleure chance pour faire carrière dans l’administration c’est d’être socialiste
– vous végétez dans des postes subalternes? rejoignez le parti socialiste! votre QI d’huitre sera valorisé
– entre 2 candidats l’un socialiste l’autre pas c’est le socialise qui vaincra au concours administratif
– les concours administratifs sont fait pour éliminer les non-socialistes
– il suffit d’appliquer les consignes du parti socialiste pour grimper rapidement les échelons
et tellement d’autres aphorismes ysmv
H16 vous bien répondu chez lui je trouve.
http://h16free.com/2015/04/27/38704-universites-deshabiller-pierre-et-oublier-dhabiller-paul#comments
je lui ai indiqué que : Je suis bien d’accord et sais tout cela depuis bien longtemps.
j’ai établi cette « liste » en 3 à 4 minutes de rage blanche (un peu hors sujet, je l’avoue)
la perte de compétitivité due aux quelques 1 à 2 millions de fonctionnaires en surnombre (sauf régaliens de terrain) obère gravement l’ensemble de toutes les autres activités y compris les habillages/déshabillages dont il est question dans votre (si percutant) poulet ci-dessus. Encore mille mercis pour votre verve si humoristique dont nombre d’entre nous se régalent sans toutefois toujours commenter.
Bonsoir,
Merci à vous. Il est évident que le plus gros mensonge des « économistes de plateau TV » payés par l’état pour 90% d’entre eux consiste à faire croire que l’état serait plus capable de résoudre le problème de compétitivité des entreprises que les entrepreneurs ou les membres d’un conseil d’administration devant qui le PDG rend des comptes. Cette idée est évidemment absurde : Les entreprises sont les mieux placées pour évaluer leurs faiblesses. Puisque les millions d’entrepreneurs, artisans et chefs d’entreprises ne sont hélas pas plus malins que leurs homologues de pays voisins ils sont plombés par un excès de bureaucratie, de taxes pour payer des fonctionnaires trop nombreux ainsi qu’un modèle social décourageant l’initiative et la prise de risque. Le problème de compétitivité des entreprises n’a donc qu’une seule source : L’inefficacité de la dépense publique, l’absence de contrôle et une redistribution clientéliste et jalousement égalitariste. Mises parle des agents économiques qui très nombreux, spécialisés et responsables de leurs échecs. La compétition comme sélection naturelle compte tenu de la supériorité de leur traitement de la masse d’information donne naturellement de meilleurs résultats qu’une poignée d’énarques aux chevilles enflées enfermés dans leur tour d’ivoire à Bercy. Vu la complexité du monde croissance, ce n’est pas cette analyse déjà centenaire qui risque d’être invalidée aux cours du XXIème siècle… On sera d’accord là dessus je pense.
Cordialement
en plein accord, vous voyez juste !
Bien cordialement idem
Ping : Pourquoi il faut démembrer l’Allemagne (Éric Verhaeghe) / Grèce : il y a urgence/ Grexit ou pas Grexit ?/ Le révélateur grec (J.Sapir) | Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances