L’euro face à son histoire

Non content de tuer la France avec son socialisme haineux et entêté idéologiquement malgré de jolis discours favorables à l’entreprise non suivis d’effets, François Hollande s’apprête à faire une seconde victime : La Grèce. Evidemment la sortie de la Grèce de la zone euro conduirait à un appauvrissement dramatique mais il faut raisonner à moyen et long terme ce dont notre classe politique en occident est parfaitement incapable : La Grèce ne pourra jamais supporter une monnaie forte compte tenu de son économie d’autant que 20% de son PIB provient… des recettes du tourisme. Sur le plan fiscal, budgétaire et réglementaire, parmi les pays les plus libéraux du monde figure la Russie et pourtant ce pays n’exporte rien d’autre que du pétrole et du gaz et a connu une expansion économique moindre que d’anciens pays communistes depuis les années 90. La raison en est toute simple : Ce n’est pas un état de droit et donc la corruption gangrène le pays et empêche son développement, quoiqu’en pense les journaleux qui chialent devant l’absence de liberté d’opinion dans ce pays, leur situation n’est qu’une des conséquences nombreuses de l’absence d’état de droit.

Qui peut croire par conséquent qu’une hausse de TVA par ci une légère libéralisation par-là peut sauver la Grèce du naufrage en restant dans l’euro ? C’est mon point de désaccord avec l’excellente intervention de Guy Verhofstadt qui a engueulé sans ménagement Alexis Tsipras au parlement européen. Une telle liberté de ton dans ce temple du conformisme était vraiment salutaire mais hélas la religion favorable à l’euro et à la construction européenne sur un modèle fédéraliste aux contours peu démocratiques amoindrit la force de son propos. Clairement, cette construction bancale qui hésite éternellement entre une Europe des Nations et un super état empire, vision héritée de la guerre froide pour constituer un état continent, touche maintenant ses limites, David Cameron l’a bien compris et pousse ses pions : Le temps lui donnera raison, au nom de la subsidiarité il est des compétences transférées à Bruxelles des technocrates souvent des pestiférés de la politique qui n’auraient jamais dû l’être.

Le démon incarné pour les journalistes de gauche a quant à lui fermé le ban en soulignant que le vrai courage de réformateur serait pour Tsipras de retrouver la cohérence de son programme et celui de Syriza quand ceux-ci prônaient la sortie de l’euro. On nous bassine beaucoup sur l’idée que l’euro pourrait marcher avec des transferts et un budget fédéral comme aux USA : Or ce qui permet à un pompiste de l’Alabama de vivre avec la même monnaie qu’un golden boy de Manhattan va beaucoup plus loin. Cette Europe des transferts et aux modèles sociaux et budgets contrôlés par une entité supranationale ne verra jamais le jour : La raison d’être d’un parlement démocratique c’est de voter le budget historiquement. Une pareille construction nécessiterait de jeter par-dessus bord nos députés. En 2005, j’ai voté oui à la constitution européenne parce que je pensais que pour contrecarrer l’imbécilité odieuse des élus français un organe européen pourrait imposer les réformes indispensables à notre pays. De cette position, j’en suis revenu : Aucune douloureuse politique ne peut être imposée à distance, c’est aux peuples de se prendre en main.

l'UE est tout sauf libérale voilà pourquoi jamais je ne pourrais voter UDI ou Modem

l’UE est tout sauf libérale voilà pourquoi jamais je ne pourrais voter UDI ou Modem

Si accord il y a ce week-end, autre que la sortie de la Grèce de la zone euro, il sera mauvais et ne fera que gagner un peu de temps, quelques mois un à deux ans tout au plus. L’euro n’aurait dû être qu’un hôtel : Vous êtes d’accord avec les règles alors vous restez sinon vous allez voir ailleurs mais en aucun cas exiger du tôlier de changer les règles. Voire une monnaie sans banque centrale… Or depuis quelques mois Mario Draghi se torche les fesses avec les traités et la constitution allemande notamment : Voilà bien la preuve que l’UE et l’euro n’ont conclu aucun bail c’est-à-dire un contrat entre les différentes parties respectant des règles précises. Par son attitude Tsipras tente de lever un impôt sur les autres peuples pour financer ses conneries, c’est inacceptable et terriblement dangereux, tout comme la singularité française d’une impardonnable mansuétude à son égard. Le résultat est prévisible : Les peuples se rebiffent, l’UE et l’euro sont les premiers responsables de la montée des nationalismes y compris dans des pays qui vont bien ( !) et celle des régionalismes : La Catalogne ne veut plus payer pour Madrid, depuis 150 ans le riche et industrieux nord italien subventionne à fonds perdus le sud mafieux etc.

Responsabilité historique et néfaste d'Hollande

Responsabilité historique et néfaste d’Hollande

Le projet socialiste de construction européenne avec un gentil état supranational est en train de s’effondrer, cela prendra du temps mais l’incapacité de traîter convenablement le cas grec est très éclairant. L’euro et l’UE sont comme toutes inventions socialistes vouées à disparaître maintenant il s’agit de savoir quand, L’URSS nous l’a montré, l’agonie peut être malheureusement très longue.

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A propos Duff

Ingénieur consterné par le monde dans lequel il vit...
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5 commentaires pour L’euro face à son histoire

  1. zelectron dit :

    décidément le socialisme méphitique continue sa destruction des pays qui ont choisit la veulerie, la lâcheté et l’assistanat sur le dos des classes laborieuses et sucent le sang du peuple au fur et à mesure de sa progression cancéreuse.

  2. François Carmignola dit :

    Nous en avions parlé lors de l’arrivée de Tsipras: j’avais prédis une lâche soumission immédiate du communiste. Après cinq mois à désespérer de la justesse de mes prédictions, prêt à me contenter d’un petit grexit qui aurait fait peur à tout le monde, j’ai enfin raison.
    Ces gens là n’ont pas de courage, pas de conviction, pas de logique, pas d’honneur.
    Que Hollande, qui lui avait baissé son froc en quinze jours, se vante d’avoir participé à cette belle estocade, alors que son hypocrisie doucereuse sans doute stimula le pauvre grec à faire le malin plus longtemps, à son avantage, est par ailleurs bien dans son caractère.
    Qui méprisez vous le plus ? Tsipras ou Hollande ?

    • Duff dit :

      Les deux mon capitaine sauf qu’étant français, j’en ai plus après Hollande : Le billet a été publié dimanche alors que l’accord n’était pas conclu.

      Depuis Hollande se gargarise sur tous les modes possibles d’avoir maintenu la Grèce dans la zone euro. Pas un mot sur l’accord ignoble et pas un journaliste pour oser dire que le chaos se prépare en Grèce et que ce plan va échouer comme les autres : Le Grexit aura lieu dès 2015 de toutes façons.

      Combien de micros pour demander de menues explication à Hollande et les milliards qu’il a fait perdre aux contribuables français? Vous verrez le président audacieux n’aura aucun journaliste français aussi audacieux que lui..

  3. zelectron dit :

    j’ai épuisé les disqualificatifs concernant moumou et consorts, je sais où en trouver d’autres mais je n’ai ni envie de fréquenter le 9-3 ni « solferino ». Une chose pourtant, les fameuses « plaies d’Égypte » sont définitivement dépassées par le socialisme à la française (les autres aussi, d’ailleurs)

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