Tout ça pour ça. Un congrès réuni à Versailles, lieu chargé d’histoire, un décorum faste qui contraste avec la décrépitude avancée de la France pour un discours solennel, une Marseillaise entonnée par tous les parlementaires toutes sensibilités confondues qui allait marquer l’histoire selon les médias, les chaînes d’actualités en premier. Et puis non, tant de mois ou les journalistes sommaient les politiques à broder sur un sujet sans rapport avec les causes des tragédies survenues en 2015 pour rien. La vacuité pour rester sympa du monde médiatico-politique dans sa splendeur, symbole de cette décadence inéluctable lorsque se succèdent des élections fondées au mieux sur des non-dits ou pire sur des mensonges intolérables.
Hollande voulait frapper les esprits et faire illusion sur son exacte emprise sur le réel : Proposer une mesure à laquelle la gauche était toujours hostile en signe de concorde et qui symboliquement devait marquer les esprits comme quoi la France était une et indivisible, s’y attaquer aussi sauvagement excluait de facto d’appartenir à la communauté nationale. La déchéance de nationalité, déjà prévue dans le code civil n’avait aucunement sa place dans la constitution. Très vite certains sont revenus à la raison et d’autres, pour torpiller ce président d’une faiblesse extrême pour mener toute politique un tantinet ambitieuse, se sont rendus compte que la mesure n’avait aucun intérêt et que près 5 mois de palabres stériles avaient été perdus.
Pris à son propre piège, Hollande apparaît encore une nouvelle fois pour ceux qui n’avaient toujours pas compris (ou qui refusaient de l’admettre) comme étant la personnification, l’incarnation des renoncements, de la lâcheté politique faits de petits calculs de court terme, des mensonges proférés inlassablement dans les grands médias et les politiciens qui acceptent de se soumettre au politiquement correct pour un plat de lentilles.
Ce soir je vois 3 enseignements à ce reniement grotesque.
- Hollande n’est qu’un tacticien de bas étage qui se trompe dès qu’il prend des risques politiques. Il a gagné la primaire en 2011 en disant ce que chacun avait envie d’entendre, lorsqu’il tente un coup d’envergure de son propre chef, il se plante.
- La gestion des attentats et plus globalement de la situation française dans son ensemble se résume à des coups médiatiques où surtout on doit faire semblant de faire croire qu’on traite les conséquences tandis que les causes ne son même pas identifiées et explicitées au grand jour.
- Le vivrensemble est une plaisanterie mensongère dès l’origine devenue dorénavant mortifère. Comme toujours dans l’histoire humaine notamment du XXème siècle, lorsque les socialistes s’enferment dans leurs certitudes, ils finissent par valider expérimentalement des idées qu’ils jugeaient extrémistes quelques temps avant.
Hollande sera vu plus tard, je l’espère, comme un fossoyeur, un passager clandestin de l’histoire de France qui aura fini d’expédier le débat politique là où hélas il a une inclination naturelle à aller : le caniveau, le vulgaire, l’obscénité, la démagogie. Au mieux, Hollande servira comme son prédécesseur socialiste à l’Élysée à illustrer la fraude intellectuelle que constitue le socialisme puisque tous les dirigeants socialistes exerçant les plus hautes responsabilités ont tenté tôt ou tard à s’extirper des balivernes marxisantes qui ont permis leur élection. J’espère que cet épisode lamentable servira de leçon.
Vous voyez juste !
Si on rajoute l’augmentation du nombre de ponctionnaires et apparentés usant du droit usurpé d’hérédité et dans le dogme de Mussolini :
« TOUT DANS L’ÉTAT RIEN HORS DE L’ÉTAT RIEN CONTRE L’ÉTAT »
on en arrive au socialo-fascisme !
» la fraude intellectuelle que constitue le socialisme » !
je me suis fais plaisir ça m’amène à 2 commentaires
1/ Faut définir le socialisme : Une conversion partielle à l’économie de marché bien que tiraillé par l’égalitarisme sociétal et au marxisme économique?
2/ Anglicisme assumé : aux USA Clinton est attaquée sur le mode « she’s a fraud » J’aime bien j’ai repris
Maintenant la droite a bien trahi ses discours aussi, moins ailleurs. Parfois en appliquant exactement ce qu’elle avait promis, elle a eu des résultats honorables. Voilà 150 ans que la gauche française ne peut pas en dire autant et devrait reconnaître et travailler sur ses échecs cuisants. Mais grande parade oblige.