Oyez braves gens! Tous réunis sur la grand place fissa! Le gentilhomme béarnais y va faire une annonce de la plus grande importance! Vos vies vont en dépendre jusqu’à votre rencontre avec le Créateur! Ainsi se mirent-ils en marche et ils marchèrent, longtemps, très longtemps. Le seigneur de Pau s’esclaffa ainsi : « Mes amis, je suis peut être né dans une étable, mais plut tard, on construira à ma gloire des édifices que même Bill Gates ne pourra pas se payer ». La foule resta pantoise, suspendue à ses dires, ses billevesées parfois (rarement), mais attendant frénétiquement sa grande et sage décision.
Il faut dire que le royaume était en ébullition, condamné par une infortune accablante frappée du sceau de la malchance, sa Majesté François n’était plus en situation et dépourvu de successeur. La lutte était dès lors impitoyable entre les impétrants. Une riche roturière connue sous le nom de Dame Marxine combattait l’invasion sarrasine avec une démence aveugle mais elle gagnait du terrain. Le Comte de la Sarthe, M. De Fion, peinait à justifier l’origine de son butin familial alors qu’il était le favori. Apparut alors un étrange personnage intriguant, Emmanuel de l’Hénat, qui s’était rapidement rendu très riche dès lors qu’il fut affecté aux finances de l’état. D’autres personnages obscurs tentaient d’émerger sans succès, le clerc Benoît qui multipliait les allocations comme Jésus le pain et l’explorateur de l’Amérique du Sud Dom Juan-Lucas dit le rustre car il dut torcher son postérieur à la main suite à une pénurie de papier toilette.
Qu’allait faire le Béarnais? Se lancer à son tour ou soutenir un des félons? Il hésitait. Dans une diction heurtée à la justification obscure il paraît qu’il prît alors position sans que ses motivations furent clairement exposées. Les historiens actuels ont depuis longtemps jugé ce grand moment de politique comme étant finalement anecdotique. Ses partisans se seraient sentis déconnectés : Les marauds n’écoutaient que Dame Marxine, les bourgeois proches du pouvoir n’avaient d’yeux que pour Emmanuel le jeune, la noblesse âgée pour M. de Fion. La morale de cette histoire en revanche est amusante puisqu’il n’y en a aucune.
et dans cette historiette primesautière qui va être ravaillacquisé ? 😀