Horreur, malgré des prévisions alarmistes sur de futures canicules à 50 °C l’été en France pour cause de réchauffement climatique (pour le moment jamais observées), voici que notre charmant pays (re)découvre qu’en février, il peut faire froid. Pire qu’au cours du mois le plus froid de l’année, il peut même neiger en plaine. Sacrilège. Maudits automobilistes de la nationale 118 bloqués toute la soirée, sacrifiés sur l’autel des croyances fumeuses sur le climat. Manquerait plus que l’été prochain soit pluvieux avant que certains ne remplacent le mot réchauffement par le mot dérèglement. Pratique ça m’expliquerait pourquoi j’ai déjà connu ça dans ma jeunesse ainsi qu’un -13°C en novembre au début des années 90.
Mais que fait l’état? Les canadiens et autres occidentaux habitués à faire face aux vagues hivernales peuvent bien se moquer de nous, ils ont bon dos. Faire le choix de ne pas s’équiper pour des épisodes neigeux qui ne sont ni rares ni suffisamment fréquents et se répétant pas chaque année relève pourtant de la saine gestion. La France, et surtout son poumon économique, l’Île de France, a fait le choix logique et rationnel de ne pas se munir d’équipements coûteux qui ne seraient jamais rentabilisés. Jusqu’ici rien d’anormal. Les graves carences de l’état français sont à chercher ailleurs, elles s’accompagnent aussi, et on en parle malheureusement nettement moins, d’insuffisances parfaitement privées. Combien parmi les automobilistes bloqués sur la N118 devaient à tout prix prendre leur véhicule? Pourquoi les entreprises n’appellent-elles pas à recourir au télétravail que le lendemain des événements?
Je me rappelle de la canicule de l’été 2003 : « mais que fait l’état? » était de mise. Pas un mot sur la responsabilité de chacun vis à vis des plus fragiles. Météo France? « Mais qu’ils émettent des bulletins avec des avertissements clairs! » Or « alerte orange » signifie que bon, comme au feu, ça passe. Quelle triste société où tout le monde n’est plus responsable de rien sauf cet état obèse auquel on s’acquitte de tant d’impôts… L’axe N118 dépourvu de transports publiques (pour peu que ceux-ci fonctionnent, des feuilles mortes en automne pouvant perturber le trafic) mériterait un article tant la gestion de la zone pue la connivence entre pouvoirs publiques et petits rentiers locaux avec des bus évidemment bloqués par la neige. Encore une belle pagaille qui nous rappelle que le socialisme déresponsabilise les individus et n’offre aucune solution pérenne et efficace à la moindre situation de crise, même faussement sortant de l’ordinaire.
Le triptyque « réchauffement, changement, dérèglement » climatique constituait le slogan giecien ( 😉 ) avant de passer dans le gloubi boulga médiatique :
– Réchauffement sert à imposer l’interprétation des données des relevés : Ça chauffe, « sans un pas en arrière », cela n’est pas une variation dans le temps ou l’espace !
– Changement s’adresse aux conséquences : le climat n’est plus une statistique sur 30ans, représentatif de l’état fluctuant des conditions météo habituelles : le changement est quasi définitif, sans retour !
– Dérèglement enfin est réservé à la cible : nous. La cause étant connue (nous, donc), il suffit de la corriger…
Tout cela constitue un prêt à penser qui conduit à prévoir les saisons d’hiver sans neige (Paris) où la sécheresse éternelle, rendant inutile l’entretien des barrages (Californie)…
Assez juste.