Moins d’un an après la tenue des élections présidentielles, François Hollande juge utile de publier un livre pour livrer sa vision de son mandat et apparemment aussi sur son successeur. Au delà du gâchis de papier au bilan carbone violant sa si chère COP21, rappelons pourquoi le parti socialiste n’a pas attendu ce guignol pour creuser sa propre tombe. Hollande ne fut que la manifestation grotesque d’un cycle finissant qui ne pouvait se conclure que dans l’échec, la mesquinerie, la triche ou la banqueroute.
La gauche aura attendu 23 ans dans l’opposition dans la Vème République avant d’accéder au pouvoir. Étrangement la France fit à ce moment un choix diamétralement opposé à celui des anglo-saxons, alors mal en point, qui portèrent l’exact inverse de Mitterrand au pouvoir : Mrs Thatcher et Ronald Reagan. Cette accession se fit donc en tenant un discours teinté d’économie planifiée, de collectivisme qui s’est traduit par un fiasco au bout de seulement 2 ans (« rigueur » de 1983). Puis une tentative laborieuse de sociale-démocratie entre 1988 et 1991 (Rocard) pour se terminer dans le néant idéologique conduisant à la raclée historique de 1993 et l’inévitable défaite de Jospin en 1995. Ne pouvant pas assumer le lourd héritage mittérandien, ce dernier aurait mieux fait de perdre la tête haute en assumant un virage qui aurait permis à la gauche d’imiter le travaillisme de Tony Blair. Peut être que c’était l’idée de sa candidature de 2002 mais après avoir dirigé une coalition de « gauche plurielle« , recyclant encore une fois des produits communistes avariés et leurs futurs remplaçants (insoumis et verts) avec inévitablement des compromis toxiques, Jospin eut la délicieuse surprise d’être écarté du second tour par un fossile fascisant. Hollande a eu beau se présenter comme social-démocrate repoussant le communisme ripoliné de Mélenchon, c’était trop tard, et pire, il était à l’Elysée…
Il y a bien entendu plusieurs thèmes prépondérants dans le débat politique mais force est de constater qu’après 30 ans de politiquement correct, la France, elle n’est pas seule, doit affronter deux d’entre eux qui ont amorcé un mouvement dextrogyre en réaction au socialisme qui avait prévalu. Les socialistes ont défendu avec plus ou moins de vigueur un étatisme publique sur le capitalisme et prôné une ouverture des frontières pour favoriser l’immigration. C’est même Mitterrand qui a voulu l’€… Figer les parités monétaires avec des pays plus efficaces dans leur gestion de la dépense publique avec des niveaux de prélèvements obligatoires nettement inférieurs c’était évidemment suicidaire. Tandis que l’Allemagne se réformait (l’homme malade de l’Europe dans les années 90 du fait du coût astronomique de la réunification) la France se gargarisait avec les 35h. L’€ est incompatible avec le socialisme hexagonal. C’est bien pour cette raison que les programmes de Mélenchon et Marine Le Pen sont aussi tristement cohérents et semblables… Les socialistes ont vu dans les populations fraîchement arrivées en France une clientèle captive de leur magnifique machine à distribuer l’argent des autres. En détruisant l’école, le mérite, l’effort et la justice implacable pour tous comme moyens d’intégration, ils ont favorisé le communautarisme et donc aussi le repli sur soi, que ce soit des populations en prise avec le fondamentalisme religieux ou le nationalisme des population périurbaines se sentant abandonnées et injustement tondues. Immigration et socialisme sont incompatibles aussi.
Qui peut croire qu’un leader socialiste puisse revenir aux affaires sans répondre de ses incohérences en économie et sur les questions identitaires, juste en proposant la PMA et la GPA ou tout autre gadget sociétal secondaire? Hollande l’avait peut être compris. Valls avait bien prophétisé la mort du PS. Il semble qu’Olivier Faure (Apparemment le bonhomme à la tête de ce qu’il reste du truc) fait semblant. Autant je ne sais pas ce qu’il va se passer à droite entre ceux qui se soumettent au politiquement correct, finissant lui aussi, et le populisme antilibéral autant je suis confiant sur le fait que le PS va durablement rester à la cave. Toujours ça de pris.
A quand l’enterrement en grande pompe ou discretissime ? c’est selon . . .
Les caisses sont vides et la gauche aime les fosses communes…
communautaristes ou collectivistes ? 🙂
le parti socialiste n’a pas attendu ce guignol pour creuser sa propre tombe.^^
PS va durablement rester à la cave. Toujours ça de pris.^^
excellent !