Il m’arrive souvent ici de fustiger le positionnement contradictoire des centristes – quelle que soit leur formation politique – tant ils sont incapables de dissocier les mots « liberté » et « social« . Ce n’est pas seulement une soumission au politiquement correct qui a durablement installé l’idée qu’une politique promouvant la liberté individuelle était nécessairement antisociale. Tout esprit critique normalement constitué devrait songer immédiatement aux merveilleux résultats de 40 années de socialisme quasi-ininterrompues en terme de chômage, pauvreté, dette du pays, et stagnation du PIB par habitant par rapport à nos voisins ayant fait des choix différents. Après 2 années en Macronie, seuls les communistes arrivent encore péniblement à se convaincre qu’il y a des traces de libéralisme dans la sociale-démocratie LREM. En réalité aux expressions stupides de journalistes paresseux tel que le fameux « néo-libéralisme » il faudrait parler du « néo-socialisme« . Le macronisme est un nouveau socialisme.
Le social-démocrate serait-il un progressiste qui mélangerait plus subtilement le recours à des politiques publiques constructivistes avec le marché, avec plus de « pragmatisme »? Cette dernière expression – qu’on entend souvent – sonne comme un aveu d’échec des politiques purement planistes que les socialistes voulaient mettre en place jusqu’à un passé récent. En réalité le pragmatisme masque mal la vacuité idéologique qui caractérise les élus de La République En Marche, aile droite du PS et leurs ralliés de la droite socialiste tout aussi dépourvus de colonne vertébrale intellectuelle. Autour de Macron, figure de proue de la technocratie française mais présenté comme pragmatique, on trouve d’étranges personnages que Nassim Nicholas Taleb appelle les IYI : Intellectual yet idiot. Examinons un cas typique en la personne de Brune Poirson. Solide formation dont la London School of Economics, passage dans le privé et qui déclare ceci maintenant qu’elle est ministre:
La phrase n’est pas sortie du contexte : il suffit de remonter son fil twitter pour constater l’effrayant planisme soviétisant de la ministre au sourire charmant. Ils ont fait de bonnes études, ils ont été grassement payés par le secteur privé – enfin on y regardant de près leurs activités, on voit des jobs rendus nécessaires par des états occidentaux de plus en plus interventionnistes – ils se croient donc très malins et pourtant, ils sont totalement crétins. Ils ont cette croyance funeste, cette prétention insupportable, celle de la présomption fatale, de savoir mieux que le marché. Les technocrates russes étaient des porcs, des incultes, ils n’avaient pas fait l’ENA ou la LSE c’est probablement pour cette raison qu’ils se sont plantés… Ces crétins pourtant éduqués ne jouent pas leur peau, ils jouent aux entrepreneurs dans leur Start-up nation fictive avec l’argent des autres sans jamais assumer les risques financiers qu’ils vont courir aux contribuables. Ils sont donc au moins aussi dangereux que les anciens socialistes.
Macron n’a pas été élu pour changer le modèle mais juste pour le rafistoler, pour qu’il tienne un peu plus longtemps. Personne en France ne semble s’être interrogé sur les raisons pour lesquelles Gorbatchev n’a jamais réussi à revenir aux affaires, à quelque échelon que ce soit, en Russie après la chute de l’URSS alors que sa politique l’a fait aduler en occident. Les russes semblent regarder sa politique comme une tentative désespérée de sauver un système qui coulait et non pour assurer une transition vers la liberté. Macron fait de même et avec son équipe de technocrates. Deux conséquences se dessinent de plus en plus clairement : il va échouer et il sera un pestiféré une fois battu.
social, socialiste, communisme sont des maux qui me font mal à la tête.
Qui font mal tout court d’où la nécessité de tromper en les dissimulant derrière de nouvelles politiques, de nouveaux acronymes, etc.