Qui ne dit mot consent (le changement c’est pareil en pire)

Les analyses autres que juridiques de Régis de Castelnau ne m’ont jamais véritablement estomaqué, c’est le moins que l’on puisse dire. Sur son domaine, je le trouve factuel, sensé et pragmatique. Voici deux interviews où il montre la vraie nature de la cabale politico-judiciaire qui a indiscutablement faussé l’élection présidentielle de 2017. Même l’actuel garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, avait conseillé à François Fillon la défense par l’attaque tant la mise en accusation semblait grossière et ficelée politiquement et grossièrement.

Charles Gave pose la question qui tue : comment assurer l’indépendance de la justice vis à vis du pouvoir politique mais aussi de l’idéologie gauchiste du principal syndicat de la magistrature? (Une justice ne rendant plus aucun compte devant les élus de la Nation part en slip aussi bien que tenue en laisse par des élus). Il n’y a pas de réponse évidente à cette question. L’exigence de séparation des pouvoir est un socle, une condition nécessaire mais non suffisante. Suffisante pour ne reprocher à Fillon d’accepter des cadeaux de gredins mais n’a rien à voir avec ce qu’il fait de son enveloppe budgétaire comme parlementaire.

Quoiqu’on pense de Fillon, de son programme attaqué sur ses aspects faussement conservateurs (recours à la frange catholique pour se sauver) ou faiblards sur le libéralisme (privatisation rampante de la sécu), il n’a pas su quoi répondre sur le plan moral quand il fut attaqué sur sa probité. Il s’est mal défendu et n’a pas su se « trumpiser » quand Trump gagnait en 2016. Trump a gagné parce qu’il a surpris ses adversaires sur leur croyance inébranlable qu’ils pouvaient manipuler l’opinion.

Les adversaires de Trump sont passés à l’étape suivante : la manipulation des urnes. Le camp prétendument démocrate contre les méchants populistes aux relents nationalistes et je ne sais quoi, en sont à assassiner la démocratie. Je n’exclue pas que les circonstances (Covid-19) et autres postures mesquines, égocentriques qui rendent Trump infernal à défendre (contrairement à son bilan objectivement le meilleur depuis Reagan) ait pu profiter à son adversaire. Mais il paraît bien surprenant que Biden, sucrant visiblement les fraises et ne soulevant aucune foule comme Hillary Clinton, élu avec 25% de bulletins de vote par correspondance, dans un pays aussi mal protégé de la fraude électorale organisée, soit un accident comme Hollande ait pu l’être en France en 2012.

Je parle de 2012 parce qu’on dit souvent que la France a 10 ou 20 ans de retard avec les USA. Je trouve plutôt que la France a toujours suivi l’Italie avec 10 ans de retard et que toutes proportions gardées, l’élection US ressemblait à la notre avec 8 ans de retard. A la différence que Sarkozy a failli être réélu pour de mauvaises raisons et que Trump n’aurait jamais dû perdre sur son bilan… Mais les faits sont là : c’est un pantin de gauche incapable de répondre aux difficultés et ne sachant pas comment gérer les folies idéologiques de l’extrême gauche qui se retrouve à la tête du pays par un miracle médiatiquement rendu possible (et autres aides).

Et si on ne dit rien? Les médias ont fait ce raccourcis. Si Trump n’a pas été capable d’argumenter des éléments juridiquement recevables auprès de la Cour fédérale, c’est la preuve qu’aucune manipulation n’a eu lieu. (notez l’abysse entre les deux assertions pourtant). Avec la gestion calamiteuse des Gilets-Jaunes, de la gestion de la pandémie à la petite semaine, de la vaccination complètement catastrophique en France et par l’UE, normalement, Macron ne passe pas le premier tour. En fait, Hollande n’a pas pu se représenter à cause du PS, Macron tient son parti c’est la seule différence, la France allait mieux en 2017 qu’en 2012. Elle ira certainement moins bien en 2022 qu’en 2017. Si Macron se représente ce sera une anomalie. S’il gagne ce sera une erreur. Oubliez Marine Le Pen, elle n’est qu’un faire-valoir. Si personne ne l’a désarçonnée en cours de route (mise en examen tardive donc calculée), vous conviendrez avec moi que nous ne vivons plus en démocratie, la ligne aura été clairement franchie.

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A propos Duff

Ingénieur consterné par le monde dans lequel il vit...
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Un commentaire pour Qui ne dit mot consent (le changement c’est pareil en pire)

  1. zelectron dit :

    une dose microscopique de démocratie pour élire des juges parmi les professions juridiques et judiciaires (y compris les juges eux-mêmes,dont le statut « ad vitam æternam » sauterait) serait la bienvenue ! avec un mandat de 5 ans, une seule fois renouvelable par exemple. La dose microscopique : 50% carrément !

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