Je déteste avoir raison. Surtout quand c’est pour prédire une catastrophe même si anticiper l’échec des politiques publiques françaises ne relève plus de l’exploit, loin de là.
Sur les réseaux sociaux, on pouvait lire il y a quelques semaines une confidence d’un député de la majorité prophétisant que le gouvernement ne pouvait pas s’offrir le luxe d’échouer dans sa campagne de vaccination. Depuis « l’affaire Benalla », Macron et ses ministres se prennent les pieds dans le tapis, sujet après sujet. Quel sera le truc suivant dont le gouvernement n’aura pas le choix de réussir et qui va rater immanquablement, toujours sans la moindre conséquence?
Début janvier, lorsque les anglais et israéliens vaccinaient vite et bien tandis que Macron nommait un comité de français tiré au sort pour amuser la galerie et camoufler l’incroyable impréparation logistique française, l’inéluctable se préparait : nous allions être reconfinés en mars alors qu’au même moment ces pays allaient progressivement relâcher les contraintes pesant sur leurs économies, la vie des citoyens et surtout offrir des perspectives encourageantes de sortie de crise imminantes. Oubliez les salades sur les variants. Oubliez tout sur les chiffres de contaminations, d’occupation de lits d’hôpitaux. La vérité c’est qu’en un an, aucun des échecs n’ont été traités, corrigés, pire, les hôpitaux agonisent sous la bureaucratie, l’incompétence, le système de santé par la peur de prendre des risques et d’avoir à rendre des comptes.
Il n’y a plus de décision logique, rationnelle, claire. Plus la moindre cohérence. Plus que de la superstition, l’espoir de la chance. On a imposé le couvre feu à 18h pour tout le monde au nom de l’égalité, mais pas le confinement le week-end… La stratégie d’empilement de petites mesures vexatoires supplémentaires pour éviter un nouveau confinement strict semble vivre ses dernières heures. Faute de vaccins, de lits supplémentaires, d’idolement des gens contagieux (à commencer par les personnels de santé!) nous prendrons le mur de la réalité en pleine gueule quand d’autres voient enfin le bout du tunnel.
La descente aux enfers de la France ne fait que commencer, Castex et Macron aussi je suppose, sont très fiers d’eux, à défaut de gouverner, ils ne vont réussir qu’une seule chose. Adresser la facture aux contribuables de ce foirage gigantesque après la prochaine élection présidentielle. Mais si par hasard ils venaient à échouer là dessus aussi, comme le député LREM, je doute fort que cette fois l’executif et le président s’en sortent.