Sans surprise, la coalition de droite a tout écrasé en Italie. Dans un billet d’il y a plus de 3 ans, je prédisais que les européistes, très satisfaits d’avoir écarté Salvini du pouvoir ne feraient pas mieux que de lui chauffer le fauteuil. La seule surprise, c’est ce n’est pas lui qui a rafflé la mise. Sentir une personne nécessite de sentir le pays, j’ai écrit que Zemmour était parfois le seul à taper juste mais que ce ne serait pas lui qui incarnerait le changement. Question aussi de mode de scrutin aussi comme nous le verrons.
Issu d’un mouvement régionaliste handicapé pour conquérir des voix au sud, c’est finalement Meloni et son mouvement plus national qui passe de 4% à 25% des voix. Donc oui au parlement et au sénat italien on va avoir des pignoufs facilement criticables. Meloni trimballe elle-même des casseroles, des saucisses dignes de l’extrême droite antilibérale, elle en a pas mal proféré, la toile s’en fait l’écho avec délectation. Le seul fait notable c’est que dans les pays où le système éléctif est favorable, une droite claire et nette remporte les élections sur les détritus sociaux-démocrates pro-UE dont les médias nous chantent les mérites et qui se facturent tous sur le mur de la réalité. Mais le mur de la réalité, Meloni y aura droit aussi. Un pays sans croissance ni démographique (catastrophique même) ni économique englué dans la corruption et la bureaucratie est-il encore réformable dans le cadre paisible de la démocratie? Non Meloni n’est pas fasciste et dès qu’elle va tenter de faire des compromis elle perdra du temps et, à mon avis, elle sautera comme tous les technocrates désincarnés qui dépassionnent la politique partout dans le monde occidental.
Un coup d’épée dans l’eau donc. Reste à savoir comment l’€ va résister aux épreuves à venir et à des gouvernements qui vont tenter (enfin, mais trop tard) quelque chose. Gardons juste à l’esprit que les démocraties parlementaires qui bottent les fesses des technocrates et des gardiens suffisants du socialisme et de la bien-pensance politico-journalistique en cheville avec les grands groupes qui grouillent autour de l’état expérimentent en avance ce qui arrivera en France quand la cocotte-minue explosera. Notre régime présidentiel et son élection inique nous « protège » de ça. Probablement à notre détriment.
Sans contrôle de ses représentants au fur et à mesure du déroulement de leurs mandats par ses électeurs une démocratie reste un leurre !