François, on fait quoi maintenant?
Tu n’as encore rien fait que tu es au plus bas. De là à penser que c’est ton inaction qui t’as foutu là, est-ce si subversif de le penser?
Tu veux proposer une solution humaniste à la jeune Léonarda qui contrevient au droit français et aux décisions des tribunaux tandis que ton ministre le plus populaire mouline des bras pour rester dans le sens de la vague, celle qui déchire la gauche mais emporte l’adhésion des français…
Tu ne dis rien aux bretons mais tu leur déverse une pluie de subventions avec de l’argent que tu n’as pas au risque de susciter des jalousies dans d’autres régions…
Tu promets de baisser la dépense publique au cours de ton mandat de 60 milliards d’euros alors qu’il en faudrait 250 pour revenir aux standards européens et que pour le moment ton ami Pierre M. à l’économie tente de plus en plus péniblement de faire croire que des moindres dépenses que prévu sont des économies si bien que la dépense publique continue d’augmenter…
Tu ne voulais pas cliver les français et pourtant les révoltes de bonnets de toutes les couleurs s’organisent.
Un socialiste hostile au travail le dimanche mais qui manie tous les jours de la semaine des outils en plastique de chez Smoby
Que reste-il de ta magnifique et courageuse anaphore du débat présidentiel :
La presse te soutenait au point de fermer les yeux sur toutes les énormités de tes discours, maintenant ne crains-tu pas qu’elle te lâche puisque tu as méthodiquement trahi chaque point?
Tu dis maintenir un cap, te rends-tu compte que tu est éventuellement le seul à être capable de le définir? Crois-tu un seul instant que ta « boîte à outil » soit à la hauteur des défis?
François, que tu changes de premier ministre ou non, maintenant on s’en fout! Définis une politique d’abord. Les français ont en l’intuition, ils te le disent de plus en plus violemment tandis que David Cameron en suit une claire avec des résultats humiliants pour nous en Angleterre.
François, ne crois pas que les vieilles rustines inspirées du passé te permettront de tenir jusqu’aux européennes de 2014, ce sera autant de pièges à retardement que tu te seras posé sur ton itinéraire…
François, le centre et le centre droit viennent de te dire merde, tu ne peux pas dissoudre sans plonger le pays dans le chaos maintenant alors ressaisis-toi, aller plus à gauche? Tu tue la France et tu en es conscient, on l’a compris. Aller plus à droite? où et quelle droite? pour faire quoi? François, dégage ceux qui t’ennuient et impose un socialisme qui accepte l’idée de réduire la dépense publique, réforme l’Etat providence sans distribution d’argent gratuit, cesse de reprendre de la main gauche ce que ta main droite a donné avec regret en moindre aux entreprises… Sois le socialiste de l’offre, tu le sais mais tu n’oses pas.
François, vu TA situation, et celle de LA France, as-tu vraiment un autre choix? Mesure-tu que tu pourrais être le premier à dégager enfin le PS français du marxisme? Tu vantais bien les lois Hartz à l’anniversaire du SPD? Comprendras-tu à temps qu’il y a des vilains fachos réacs extrémistes de centre-droit qui pourrait te soutenir dans les réformes réelles et indispensables que nous devons faire faute de crever?
Vas-y François, c’est bon.
Merci Duff, c’est exactement ce que je pense. A 15% il n’a plus grand chose à perdre, sauf à faire des réformes concrètes qui seront probablement douloureuses mais qui auront le mérite de relancer le pays sur le long terme.
Merci,
Lancer des réformes douloureuses dans ce contexte, il ne peut plus. Tout au plus il peut organiser un référendum pour par exemple supprimer les départements : Voilà une baisse des dépenses à laquelle les français seraient logiquement favorables et qui permettrait de déporter une part de son discrédit sur la classe politique incapable de prendre cette décision par la voie parlementaire cf cumul des mandats.
Hollande ne peut que se contenter d’actions à petites touches désormais et vu les défis, ça sent très mauvais. Comme il n’a ni flair ni courage, je n’attends plus rien depuis une bonne année.
Cordialement
Bonjour,
Hollande joue la montre. Plus que 3 ans et demi avant le prochain quinquennat. Il y croit. S’il change son gouvernement, ce sera pour un virage à gauche (Aubry & Co), sous prétexte que sa politique libérale d’austérité ne fonctionne pas (la baisse de l’augmentation des dépenses) . Ce sera la reprise inexplicable, ou le mur. Par conséquent, je pense qu’il n’y a rien de bon à attendre de Flamby, sauf une vaccination des bobos contre le collectivisme. C’est déjà ça.
100% d’accord, à une nuance près, les bobos ne seront hélas pas vaccinés mais il se peut que certains se posent des questions. Avoir des certitude qui résistent à presque tout sans se renseigner, lire et regarder à l’étranger fait partie du conformisme bobo…
Cdlt
Je côtoie régulièrement une trentaine de collègues dont j’ai pu déterminer les préférences politiques. Parmi ceux qui ont voté Hollande, et que je classerait comme bobo vu leurs revenus et leur façon de vivre, j’ai vu l’effet de la feuille d’impôt de septembre. Maintenant, ils ne sont plus pro-PS, sans être à droite ou dans la contestation directe. Encore une ou deux couches et le vaccin prendra. Ceux qui ne changent pas d’avis sont ceux qui ont des raisonnements incohérents.
De même, depuis un an, la politique et la fiscalité ne sont plus tabou dans les entreprises, même avec les clients ou les fournisseurs. Je n’avais jamais vu ça avant. Il y a vraiment un virage en cours.
Je constate la même chose de mon côté.
Par malheur même si les gens avouent qu’ils faudrait que l’état dépense moins ils sont infoutus de dégager les priorités car ils ne savent absolument pas quels sont les principaux postes de dépense. Leur souffler l’idée qu’il y a un souci sur l’assurance maladie apparaît comme un crime de lèse majesté…
J’ai donc peur qu’il faudra plusieurs feuilles d’imposition gratinées pour qu’enfin on ait les débats indispensables qu’on mérite.
Cdlt
L’assurance maladie et la santé seront les derniers bastions à tomber (« la santé n’a pas de prix »). Pour l’instant, il est difficile de faire comprendre aux français la différence le service public et celui qui l’exécute. Il va falloir beaucoup de pédagogie, ou le fait accompli sous la contrainte budgétaire.
Je penche hélas pour l’option 2. Finalement peu m’importe la manière, ce n’est qu’une question de temps…