Ce lundi soir, seul dans ma chambre d’hôtel, je n’avais rien de mieux qu’à regarder « mots croisé » consacré à l’UMP avec Éric Woerth et Hervé Mariton et comme contradicteurs Rama Yade et Marion Maréchal Le Pen. Bien que nos très chers invités politiques aient pratiqué une langue de bois comme si de rien n’était en France, quelles leçons générales se dégageaient finalement plus clairement que prévu. Depuis 2012, l’UMP se cherche une ligne politique mais n’y parvient pas faute de leader évident. C’est tout le malheur de la droite française qui même avec des aspirations libérales ne s’épargnera jamais de la contingence bonapartiste de la désignation du chef. A la limite pourquoi pas, l’élection présidentielle qui fixe le cap l’y oblige. Au-dessus de cette querelle de personne, il va falloir changer beaucoup de choses en France et en particulier une mentalité détestable aux racines bien visibles qui fait consentir aux français une médiocrité insupportable au regard de l’histoire et des grandes figures de notre pays.
Pour certains, c’est l’échec de l’UMPS, vu le programme délirant du FN, nous assistons surtout à l’échec du socialisme qu’il soit de gauche, de droite ou d’extrême droite!
Yade a expliqué sa motivation de quitter l’UMP suite à la création d’une force politique centriste indépendante de l’UMP et à son opposition au fameux discours horriblement ignoble tenu par Nicolas Sarkozy en 2010 à Grenoble. Elle pense aussi que son mouvement fervent européen se démarque des atermoiements de l’UMP sur cette question. Jusque-là, rien de bien anormal mais quand il eut s’agit de nous expliquer pourquoi elle aussi n’était pas satisfaite du fonctionnement actuel de l’Europe, je n’ai rien saisi. Dommage car il y a potentiellement un fort différenciateur avec l’UMP qui semble s’interroger de plus en plus ouvertement sur cette construction bancale à tous les niveaux avec 28 Etats membres tandis que de moins en moins de sujets semblent faire consensus au fur et à mesure que l’élargissement sans fin se poursuit et que les transferts de souveraineté échappent maintenant ouvertement aux consultations directes auprès du peuple… Mariton ferma le ban en invoquant le principe de subsidiarité pour redéfinir les compétences de chaque échelon, principe d’organisation aussi pragmatique par son exigence d’efficacité que libéral pour sa gestion raisonnable. Hervé 1 Rama 0. L’UDI c’est beau et c’est gentil mais ça entretient le flou artistique sur une des questions primordiales qu’il va bien falloir trancher tôt ou tard tant l’idéologie pro-européiste est à l’agonie.
Si l’Europe ne marche pas c’est qu’il n’y a pas assez d’Europe! Tiens même discours que sur le socialisme en France… Curieuse coïncidence…
Woerth s’exprima ensuite avec un tel dédain envers la petite fille du vieux Maréchal Monocle que les remarques les plus stupides de la jeune députée pouvaient passer pour des accusations accablantes envers l’UMP et son bilan négatif sur la décennie de pouvoir : Éric 0 Marion 1. Si l’UMP et ses chefs ou son futur Commandante veulent résorber l’hémorragie qui pousse depuis près de 30 ans des déçus de la droite pour ce qu’il reste de souverainistes et/ou de « défenseurs » de l’identité française ne serait-ce que par le refus de l’immigration de remplacement, il va falloir prendre le taureau par les cornes et vite obtenir des résultats. Les idéologues du vivre ensemble et autres foutaises du multiculturalisme, les français ne les supportent plus aussi.
Rejoignez l’UMP, votre pognon sera dans de bonnes mains… Ou pas!.
Enfin, les échanges entre Denis Tillinac et Nicolas Domenach furent eux révélateurs du brouillard idéologique que traversent l’UMP et le PS : Le premier avoue avoir voté pour le mouvement de Dupond-Aignant, lassé par l’européisme béat de la droite française et le second s’enfonce dans un déni du réel, surtout économique qui le coupe des classes moyennes. Plus étonnant du tout que le FN émerge comme une alternative alors qu’elle semble odieuse à une majorité de français. Denis 1 Nicolas 0. Ou devrais-je dire conservateur 1 idéologue 0.
Candidat à la présidence de l’UMP, Mariton, à qui on avait confié sans surprise à l’écoute de cette émission, la responsabilité de définir le programme de l’UMP ces derniers temps, se révéla convainquant sur le fond : A quoi bon écrire un programme pour que, sur les plateaux TV, les ténors de l’UMP s’en démarquent surtout pour verser dans du socialisme de droite afin de s’attirer les bonnes grâces des médias ? Il a donc raison de s’impliquer dans la campagne à la présidence du parti et contrairement aux allégations mensongères de Domenach, Mariton, contrairement à Copé, n’a jamais couru derrière la Manif Pour Tous : Il y était depuis le départ et par conviction. Qu’il défende alors librement ses idées libérales sur le plan économique et conservatrices sur le plan sociétal ! Ce même positionnement avait asséché le FN à 10% en 2007 et permis à Nicolas Sarkozy un très bon report de voix de l’extrême droite au centre… Sans hélas mettre l’esprit de sa campagne en application pour retirer le bénéfice en temps voulu.
Un vrai chef d’état capable de discuter avec d’autres chefs d’état. 50 ans après quelle misère aujourd’hui!
Cette semaine a aussi et surtout connu une autre commémoration indispensable du mois de juin : Le souvenir de l’appel du 18 juin prononcé par le Général. Si j’en ai le courage et le temps un jour, il me faudrait, par-delà ce discours, énoncer ce que le Gaullisme et cet appel en particulier pourrait signifier aujourd’hui. Les libéraux centristes accusent encore aujourd’hui De Gaulle d’avoir mené une politique trop étatiste à son retour au pouvoir en 1958 quoiqu’ils admettent qu’il ait confié à Jacques Rueff le soin de piloter les premières mesures économiques pour redresser le pays mais en ajoutant qu’il fut aussi chargé d’établir un célèbre rapport « Armand Rueff » dont les principaux axes sont restés lettre morte. Les grèves des taxis et autres corporations nous rappellent cruellement d’ailleurs l’absence de réforme du corporatisme français depuis la création de la Vème république. Faisant régulièrement sonner une petite musique discordante, François Fillon était à Londres pour rappeler une autre triste évidence : Quand l’Angleterre et les Etats-Unis se portaient mal à la fin des années 70, il eut une vague libérale qui les a redynamisés tandis qu’au même moment, la France basculait dans un socialisme archaïque avec lequel elle n’en a pas encore fini et pire, qui n’a pas achevé son œuvre diabolique sur les esprits, l’économie et la cohésion sociale. Cet excellent constat est tout de même inattendu de la part de celui arrivé en politique sous la férule de Philippe Seguin, ancien ténor d’une ligne dite sociale mais en fait socialiste au RPR. Si on regarde avec objectivité la période 2002-2012, les 10 ans de gouvernements de droite en France, soit en tant que ministre ou premier ministre, François Fillon aura été le seul à engager des réformes (trop modestes hélas) et établi des constats justes sur la situation calamiteuse des finances publiques. Puisque même Nicolas Sarkozy nous indique qu’il convient de « tout changer » j’aimerais bien qu’ils nous expliquent quoi et comment. Comment le protégé de Philippe Seguin qui avait compris que l’UE dysfonctionnait, que l’euro serait une prison doublé d’une folie monétaire, comment voit-il ces carcans extérieurs qui s’ajoutent à l’enfer fiscal et réglementaire qu’on nomme généreusement « modèle social français » qui ressemble de plus en plus dangereusement à du communisme ?
L’argument éternel des socialistes : l’écart entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres : Le moteur du socialisme c’est la jalousie, l’envie et le consentement à la médiocrité.
Autre constat évident mais qu’il faut désormais énoncer clairement ainsi que les mesures qu’il faudra prendre pour tout changer, François Fillon tacle le foyer intellectuel, le cœur du réacteur communiste en France : L’éducation nationale qui non contente de former des abrutis en masse, abrite avec notre argent une cohorte de sociologues collectivistes, économistes vaseux tous de dangereux idéologues pour qui si le communisme ne marche pas c’est qu’il n’a jamais été correctement appliqué ou qu’au pouvoir le collectivisme n’est pas allé assez loin. Un exemple récent m’a amusé : Jacques Sapir commente un sujet d’économie au bac ES. Pour lui pas de doute, le vilain MEDEF et son ultra-libéralisme a rédigé l’épreuve et les sous-entendus des questions… Comme Piketty qui bidonne ses chiffres et fait dire à de beaux graphiques ce que son idéologie veut entendre à tout prix, la démonstration de Sapir ne peut convaincre que des convaincus, disons ses amis de l’éducation nationale et tous ceux qui vivant de l’argent publique, n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise et n’ont aucune espèce d’idée de ce qu’est la prise de risque entrepreneuriale. Pourtant il n’est pas nécessaire d’aller très loin sur le globe pour mesurer à quel point ni la fluidité du marché du travail, le libre-échange, voire même, soyons affreux avec Sapir, le niveau de l’euro ne sont pas du tout mal vécus, bien au contraire ! Il suffit d’ailleurs d’écouter Alain Madelin ou Jean-Marc Daniel au sujet du MEDEF pour mesurer à quel point nos brillants donneurs de leçons de communisme efficace critiquent le libéralisme sans savoir du tout ce qu’il est : C’est la base de l’idéologue, croire tellement dans ses idées qu’il n’est plus nécessaire de les confronter et d’écouter les autres.
Peu m’importe qui sortira vainqueur du match Alain contre Nicolas ou contre François : Oui il y a beaucoup de choses à changer, à commencer par remettre de la vraie concurrence dans l’éducation nationale et les faiseurs d’opinions gavés de subventions : Messieurs, réintroduisez de vrais prix de marché là où les communistes se sont arrogés des privilèges et vous verrez que cette révolution thatchérienne sera possible en France.
c’est vrai ce que dit monsieur fillon:nous à droite on a pas de liberté d’expression il yen a que pour la gauche mais bon il ya des personnes biens à gauche aussi.Le bon sens fait qu’on ne s’en prend pas aux personnes biens.Les personnes qui sont gentilles il faut toujours les respectés.
Fillon comme d’autres à droite son en train de piger pourquoi la droite a merdé entre 2002 et 2012. Les langues se délient, l’effervescence intellectuelle est aussi boostée par les révélations ignobles qui prouvent comme par hasard qu’il n’y a rien à attendre d’un parti gangrené par une mafia sur le plan des réformes vertueuses tant espérées.
Le financement de la vie politique et son verrouillage financier retarde l’explosion nécessaire de l’UMP pour faire émerger un nouveau parti réformateur à droite mais il faut reconnaître que malgré le temps perdu, les choses avancent. En bien ou en mal mais surtout en bien d’un point de vue de la clarification, le retour de Sarkozy devrait accélérer le processus de désintégration de cette mauvaise droite. Mon espoir en tous cas.
Cordialement
A reblogué ceci sur llesterblog.
bonjour pour moi l’ump n’est pas un parti mafieux à part quelques uns.Au ps madame sylvie Andrieux a été condamnée.Les affaires balançées sa a son charme bref mais je trouve que l’ump devrait etre plus unie plutot que cette guerre desz chefs permanente.Moi j’ai espoir en monsieur mariton candidat pour la présidence de l’ump.Pour moi il faut écouter les français n’hésitez pas à donner votre avis.Pour moi si monsieur Mariton yarrive il yaura un espoir après je sais pas peut etre que je me trompe.
Bonsoir,
Mariton a des idées et un positionnement de droite libérale qui est le seul qu’il faut à l’UMP. Le type étant sincère et apparemment honnête, je lui souhaite bonne chance pour au moins faire avancer ces idées.
Cdlt
je vous remercie pour l’encouragement à monsieur Mariton.Je vous shouaite bonne chance à vous aussi merci.