Cours de désenfumage : Le capitalisme de connivence présenté comme « néo-libéral »

L’espace de liberté offert par internet a permis de relâcher la soupape qui étouffait la France avec comme conséquence inhérente d’offrir une tribune à toutes sortes d’illuminés se pensant en dissidence avec le « système ». Encore faut-il bien définir ce fameux système et en quoi il est responsable de l’agonie du pays. Un exemple frappant, à partir duquel de nombreuses observations peuvent être émises, s’est déroulé il y a quelques mois. Les causes et les conséquences conduisant à ces observations éclairent sur la nature du système, ses procédés et donc qui sont ses réels opposants.

Il y a quelques mois donc, le président Hollande déambulait avec hardiesse dans l’usine fabriquant la « blue car » de l’industriel breton Bolloré qui avait ainsi « créé » des emplois d’avenir dans sa chère région dans le secteur porteur du développement durable. Le président félicitait les employés et leur patron pour leur savoir-faire exemplaire dans le domaine des voitures électriques et leur contribution naturellement décisive pour la préservation de l’environnement. Ces éloges furent plaisamment retranscrits le lendemain dans un article favorable au président mis en valeur par une photo pour une fois à son avantage. Le texte en apparence neutre ressemblait à une dépêche AFP mais laissait transpirer une bienveillance envers le prétendu volontarisme du président à lutter contre le réchauffement climatique. Si l’on s’en tient à cette présentation de la visite du président dans une usine d’un industriel lambda, on manque l’essentiel et on peut croire les fumistes qui se succèdent à la télévision d’état qui enchaînent les jurons contre l’ultra-libéralisme dont le pays serait atrocement victime. Le détail que l’article avait omis de préciser c’est que le quotidien gratuit qui l’abritait, « Direct Matin », était propriété de M. Bolloré…

Et là monsieur le président, je vais créer quelques emplois et m'en mettre plein les poches avec l'argent des contribuables.

Et là monsieur le président, je vais créer quelques emplois et m’en mettre plein les poches avec l’argent des contribuables. Formidable! Je vous soutiens!

Reprenons donc le film : Est-il normal que le président de la république se ballade aux frais de la princesse dans une usine ? Déjà est-ce son rôle ? La France souffre tellement du libéralisme que seuls les libéraux se posent cette question jugeant qu’historiquement, l’interventionnisme étatique dans l’industrie s’était toujours avéré désastreux. Ensuite, la voiture électrique c’est bien joli mais sur un marché concurrentiel non faussé, elle ne se vend pas : Trop chère, trop peu autonome, coûts de maintenance élevé, recyclage de la batterie… Sans commandes publiques de mairies dispendieuses et bien constructivistes, Bolloré ne vendrait pas une seule caisse. Là où Bolloré est malin comme beaucoup d’industriels et de pontes du MEDEF qui plaident en faveur de la libre entreprise et de la concurrence (sauf pour eux) c’est qu’il sait qu’avec des socialistes au pouvoir voulant « changer la vie » des commandes pourront être facilement engrangées… Peu importe que les performances de ces voitures électriques soient risibles et qu’elles ne sont pas écologiques du tout si on se donne la peine d’examiner le produit et ses composants dans leur ensemble.

En soi, cette visite était un parfait exemple de scandale de connivence entre des capitalistes qui rêvent d’une protection et de commandes de l’état avec une idéologie constructiviste qui refuse de laisser au marché et sa main invisible le choix d’arbitrer entre différentes solutions. L’argumentaire est d’ailleurs imparable : Les capitalistes n’investiraient que dans des projets ayant un retour sur investissement rapide et donc ne pousseraient pas pour de meilleures solutions à plus long terme. Il revient donc à l’état de prendre en charge les coûts de développement afin de favoriser l’émergence de nouvelles technologies. On nous cite immédiatement le nucléaire puisqu’en qualité de vilain libéral, on critique aussi les hideuses éoliennes qui ne produisent rien et dont la densité au kilomètre carré est un parfait indice de corruption des élites locales… L’argumentaire « long terme » ne tient pas et la révolution industrielle en cours, l’économie de la connaissance, des réseaux, de l’univers connecté se fait sans le moindre centime étatique. La révolution internet s’est propagée quand il est sorti des universités pour s’ouvrir au secteur privé quant au minitel, il est recouvert d’une épaisse couche de poussière dans le grenier. La vérité est cruelle mais si au XXème siècle beaucoup d’innovations proviennent du secteur publique, essentiellement de recherches militaires, c’est que les hommes et leurs dirigeants ont passé le plus clair de leur temps à se mettre sur la gueule. Sans développer, on peut pousser l’analyse plus loin et dire que financer sur fonds publiques sans collaborations internationales toute innovation, c’est prendre le risque de favoriser les conflits…

L'électrique, c'est magique. Bon ça brûle aussi..

L’électrique, c’est magique. Bon ça brûle aussi..

L’histoire croustillante ne s’arrête pas là puisque le détail qui devrait faire tiquer tout cerveau encore en éveil est le nom du propriétaire du journal qui propage l’idée que la voiture électrique est formidable, que le réchauffement climatique est indiscutable et que le président prend les choses au sérieux. Regardez à qui appartiennent les grands quotidiens : Que des industriels qui vivent en partie de commandes publiques ou qui s’intéressent de près aux réglementations, des marchands d’armes ou des banquiers… Est-ce à dire que les lignes éditoriales seraient manipulées ? Pour bons nombres de titres marqués à gauche ce n’est même pas nécessaire, bien que ça leur fait très mal de le reconnaître, ils savent que le communisme fut un échec. Mais ils refusent, au nom des arguments fallacieux évoqués précédemment, de céder au laisser faire : L’homme doit changer ses habitudes, son mode de vie etc. Du pur constructivisme qui milite en faveur du capitalisme de connivence. A droite, les rares journalistes de droite devrait-on dire, on fait la promotion d’Eric Zemmour ou de Natacha Polony, parfaitement interchangeables. Ils dénoncent l’égalitarisme socialiste mais n’en tirent que de fausses leçons en économie. Il est d’ailleurs révélateur que lorsque Zemmour fut remplacé par Guillaume Roquette pour débattre sur i-télé face à Nicolas Domenach, ce dernier s’attaquait immédiatement aux idées odieusement plus libérales du remplaçant occasionnel de Zemmour… Le cas tragicomique de « Libération » est lumineux, ses journalistes sont les meilleurs agents du capitalisme dévoyé, leurs idiots utiles. Ce capitalisme de connivence crée des rentes, atrophie la croissance et fait monter ainsi les inégalités : Il suffit d’envoyer par-dessus un Thomas Piketty pour expliquer que face à ce capitalisme sauvage il faut davantage de socialisme. Un vrai mouvement perpétuel… Preuve qu’il n’y a aucune intervention sur la ligne éditoriale, juste un contrôle capitalistique pour empêcher l’émergence d’un journalisme plus rigoureux et critique, toute la presse de gauche s’est immédiatement interrogée pour connaître les actionnaires et bailleurs de fonds du site « Atlantico » ou du vilain quotidien libéral de Nicolas Beytout, « l’Opinion ». Comme quoi, on se remet à faire son boulot quand on se sent menacé, ainsi va la vie des hommes !

Une voiture écoresponsable mais hélas déséquilibrée

Une voiture écoresponsable mais hélas déséquilibrée

Il pullule sur internet des dissidents en peau de lapin qui voient complots partout et échafaudent des théories fumeuses pour expliquer les malheurs qui s’abattent sur la France. Ce mal est unique et il s’appelle le socialisme. L’acceptation sous réserves du capitalisme par les progressistes a muté le capitalisme en capitalisme de connivence que certains brillants esprits à gauche appellent le néo-libéralisme. Le libéralisme étant leur ennemi, ils le chargent de toutes les responsabilités et ce travestissement grossier de la réalité finira par s’écrouler dans un monde ouvert et connecté. La mutation industrielle que nous connaissons est en train de rendre les états socialisés à outrance totalement obsolètes. Ce n’est pas uniquement le cas de la France mais aussi de tous ses voisins européens… Pas étonnant donc que l’Europe soit à la ramasse sur les plus récentes innovations qui bousculent nos vies, nos modes de consommation. On peut même en conclure que le plan d’investissement très volontariste de la commission Juncker sera un échec patent car il est une ultime tentative bureaucratique de mêler capitalisme et interventionnisme étatique. Les zouaves du PAF, comme Jean-François Khan, qui placent le préfixe « néo » à toutes les sauces pour se donner de l’épaisseur sur des sujets auxquels leur pensée socialiste interdit de comprendre quoi que ce soit, s’interrogeront encore longtemps sur l’échec au pouvoir de leurs champions. Le système est le fruit du capitalisme de connivence qui a besoin d’annihiler la concurrence et d’avoir des réglementations favorables pour prospérer et répliquer ses élites en circuit fermé.

A propos Duff

Ingénieur consterné par le monde dans lequel il vit...
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18 commentaires pour Cours de désenfumage : Le capitalisme de connivence présenté comme « néo-libéral »

  1. Je ne suis pas d’accord avec vous sur l’électrique.
    Oui Royal eu tort de soutenir Hulliez non rentable, mais la visite de Hollande à Bolloré s’explique surtout par son humour spécial (vis à vis de son ex maitresse).
    Bolloré bien sur cherche son profit avec raison et nul (à part certains) ne peut le lui reprocher.
    Il n’est pas le seul: il y a des projets titanesques aux US sur la question et qui attendent le moment où l’électrique deviendra vraiment gros. Un certain Elon Musk par exemple se livre à des investissements précisément dans la distribution et le remplacement des batteries.
    Il y a bien sur des risques à prendre et des échecs à prévoir, mais les techniques de ce domaine progressent régulièrement, ce qui suffit à permette un appel d’air noté par les investisseurs. Le gagnant sera le plus malin, c’est ça la vie.
    Au sujet du fait que l’électrique pollue, cela m’est totalement indifférent, la démonstration étant faite par les adversaires du nucléaire, incohérents et paradoxaux jusqu’au trognon.
    Par contre, le moteur à explosion, lui, pollue et ce n’est pas son prétendu effet sur le climat qui me gêne, c’est son odeur et son bruit. Sans parler de son cout, vous allez voir l’année prochaine, quand le gouvernement va se rendre compte du manque à gagner lié à une baisse qui ne va pas durer (l’Arabie Saoudite ne fait qu’un « coup », elle a besoin de 100 dollars le baril pour vivre).

    Mais en fait vous parlez ici de la presse. Là encore vous avez tort je pense. Les média sont des produits comme les autres, achetés par qui les apprécie. Bien sur que les groupes capitalistes achètent les journaux pour se protéger des campagnes de presse tant appréciées des journalistes et des lecteurs et pour passer de la publicité gratuite au sujet de leurs activités. Cela n’a rien de nouveau, même si cela montre bien, et là vous avez raison, l’inanité des dénonciation du libéralisme faite, payées par un capitaliste, pour satisfaire un lectorat accro à la chose; il faut bien vendre et ceux qui achètent encore ce genre de trucs sont ceux qui vous savez.
    Une autre point est que le plan Juncker n’est pas à proprement parler « étatique ». Il n’est qu’une garantie pour des prêt privés à venir qui ont peu de chance de s’investir dans les rond points sauveurs d’emploi que Hollande a promis.

    Je partage par contre absolument votre détestation du socialisme et de ses acteurs.

    Au fait, excusez moi, on dit fonds « publics » et secteur « public »…

    • zelectron dit :

      Peut-être que la baisse des prix du pétrole gêne-t-elle EI/daech et Cie par ricochet . . .

    • Duff dit :

      Merci de me reprendre sur les erreurs orthographiques, je suis trop attaché à la défense de la langue française pour négliger les remarques sur mes propres fautes : L’économie collaborative qui se met en place sous nos yeux est absolument plus efficace pour défendre notre langue que des professeurs isolés sortant leur Bescherelle des années 70. Soit dit en passant…

      Sur Royal et Heuliez : Je ne l’ai pas mentionné mais croyez-moi, j’avais bien l’exemple en tête. Je voulais dénoncer le capitalisme de connivence pas une autre erreur classique des socialistes à savoir le refus de la destruction créatrice de Joseph Alois Schumpeter. M. Jouyet ami d’Hollande et ministre de Sarkozy avait dit à la tête de la BPI la seule phrase qui pourrait retarder l’éclatement d’un scandale financier du type Crédit Lyonnais : La BPI n’a pas vocation à financer des canards-boiteux (lame duck). Ce que j’interprète comme au fond la BPI n’a pas raison d’être alors que Sarkozy et Hollande étaient d’accord pour que le politique décide à la place des banques sur la rentabilité de projets industriels…

      Je ne me suis pas étendu sur l’absurdité de la solution du tout électrique. Sans faire de révélation chocs, je connais assez bien le domaine… Les batteries électriques sont des saloperies bien pires que les moteurs thermiques fonctionnant au pétrole… 15% à peine des émissions de particules fines récemment mises en cause par Hidalgo proviennent des moteurs diesel. Les citadines même diesel n’y sont finalement pour rien. Ne perdez jamais de vue que pour satisfaire une opinion publique biaisée et complaisante, jamais les socialistes n’ont besoin de désigner le vrai coupable qui se trouve généralement dans leurs rangs du fait de leurs politiques…

      Au risque de décevoir entre un moteur diesel européen et de l’électrique, je préfère le diesel… Sans hésitation…

      Cordialement

      • amike dit :

        Personnellement, je préfère l’hybride essence: l’entretien d’une citadine, pas de turbo, de volant moteur ou de filtre à particule des diesels à changer.
        La batterie d’un hybride est une fraction d’une électrique ;elle est conçue pour durer (jamais chargée ni vidée à fond). Du conventionnel comparé à l’usine chimique de l’électrique !

      • Duff dit :

        @amike : Tous les ingénieurs que j’ai côtoyé dans le secteur auto, disons beaucoup en 10 ans, confirment tous que le 100% électrique n’est pas viable à priori et qu’il serait déjà beaucoup plus malin de développer l’hybride.

        Merci de votre témoignage qui confirme cet impression..
        cdlt

    • bebert4 dit :

      Ce qui me dérange c’est les subventions à la presse,me prendre mon argent pour financer la propagande de ces torchons me scandalise.Ces subventions sont un bel exemple de rente.

      • Duff dit :

        Oui et plus largement les subventions à tout le monde comme les associations anti-racistes qui avec les lois actuelles sont devenues juges et parti, et surtout de vraies machines à fric. Restreindre la liberté d’expression en France est devenu une usine à fric, un vrai commerce florissant. Pas étonnant que les choses aillent de mal en pis.

        Subventionner la presse au nom de la pluralité conduit à éponger les pertes colossales de l’huma qui n’est lu par personne d’autre que des « déséquilibrés » (expression à la mode cf une légende de mon article) et à lire les mêmes âneries dans le Figaro ou dans Libé. Poubelle donc, internet sont en train de tuer ces rentiers scandaleux gardiens du temple du capitalisme de connivence.

        Les français ne sont pas cons, ils ont une très haute estime de la police de l’armée et des entrepreneurs et mettent les journalistes sur le même plan que les politiques c’est à dire dans le caniveau crotteux dans lequel ils pataugent avec plaisir.

        Il faut cesser de croire que les français sont cons, on leur rendrait la parole et les moyens démocratiques de s’exprimer (référendums/votations populaires comme en Suisse) ce pays irait mieux. Le décalage entre la foi dans les institutions régaliennes et le mépris envers les corps constitués qui ne sont que des castes corporatistes butées se réduirait grandement…

        Cdlt

  2. zelectron dit :

    peut-être que celui qu’on attendait pas, l’hydrogène (maîtrisé s’entend) . . .

    • Duff dit :

      Bonsoir,

      Celui qui maîtrise la fusion de l’hydrogène a gagné la timbale. C’est pourquoi je juge indispensable que le projet ITER soit et reste une coopération internationale. Je le dis dans l’article, je pressens que toute innovation majeure donnant à un pays l’exclusivité de cette découverte confine à l’agressivité et pas seulement sur le plan économique.

      L’économie de demain semble infiniment plus collaborative que jamais. Voir les prix Nobel de Physique et de Chimie se réunirent dans des colloques réunissant des sommités exceptionnelles avant 1914 n’a pas permis la paix. La collaboration et l’échange via des partenariats financiers entre états contribuent plus à la paix et au progrès. C’était la leçon que je tirais de Rosetta et du robot Philae.

      cdlt

  3. zelectron dit :

    Les imbéciles qui ont fait stopper Phénix auraient mieux fait de remplacer l’équipe d’ingénieurs-fonctionnaires sclérosés par des troupes fraiches (je fus jadis dans une autre vie au CEA)

  4. La pollution de l’électrique est sans doute, c’est ce que voulez dire, liée au traitement des batteries usagées. A moins que vous ne parliez de leur chargement. Je ne suis pas spécialiste de la chose, mais sait que les piles à combustible (à hydrogène, donc) sont un autre moyen de produire de l’électricité à la demande, peut être supérieur. Il y a clairement compétition entre ces techniques, mais on reste dans ce qu’on appelle l’électrique non?
    Au sujet de la pollution, il me semble que à part les particules fines dont je me fous complètement (étant adepte du feu de bois, comme mes ancêtres), la pollution due au moteur à explosion en fonctionnement me parait bien réelle, vu qu’elle se voit, s’entend et se sent.
    Rien à voir donc avec l’électrique ou le nucléaire dont la pollution émise lors de leur fonctionnement est rigoureusement nulle, comme vous le savez.
    Sans rire: les investissements actuel dans l’électrique en général vous paraissent t ils vraiment une erreur ?

    • Duff dit :

      La réponse est oui, l’engouement actuel pour l’électrique est parfaitement stupide. Les produits chimiques constituant une batterie sont hautement toxiques et les moyens pour les produire tout autant. Rappelez vous les histoires sur le bio-diesel et autres conneries pour produire des huiles moins polluantes : Ce qui a été fait pour produire ces saletés c’est de la déforestation et de l’agriculture intensive et polluante. Le Brésil en souffre à mort mais chut, en occident ça plaît aux escrologistes…

      Permettez-moi de vous faire remarquer que le propos principal du billet ne porte pas sur mes idées climato-sceptiques. Je voulais montrer concrètement le capitalisme de connivence qui fausse le marché et alloue des capitaux sur des investissements foireux avec comme conséquence évidente un ralentissement de la croissance économique et comme double effet kiss cool l’établissement d’une société à deux vitesses inégalitaire et produisant de la misère.

      Relisez Bastiat sur l’économie de l’abondance et l’économie de la disette : Les socialistes d’où qu’ils viennent promettent monts et merveilles avec une économie de la disette : Pas étonnant que depuis plus de 30 ans ils se plantent royalement. L’escrologie est un nouveau communisme qui veut changer les modes de consommation de l’homme, qui veut changer son habitat, ses croyances et au fond, qui veut changer l’homme lui même (théorie communiste du genre).

      Ce que je dénonce ce sont tendances naturelles à trouver « cool » toutes ces théories en vogue qui ont en fait un caractère totalitaire en germe. J’ose le mot, puisque scientifiquement je me sens capable d’argumenter sur ces questions, l’écologie sera probablement le nazisme du XXIème siècle.

      Cdlt

  5. Ok pour la dénonciation de l’écologie socialiste et du totalitarisme caché qui y est contenu.
    Il est basé sur un dévoiement de la conception toute moderne des marchés régulés (notre prix nobel de cette année en connait un rayon).
    L’idée est d’intervenir dans les choix de production et dans les décisions d’investissement non pas au nom du profit mais au nom du cause quelconque estimée bonne par l’Etat. Dans le principe cela pourrait se comprendre, mais comme vous le dite cela fausse le marché dans pas mal de cas sinon tous.

    Pour en revenir aux batteries ou aux piles à combustible, il me semble que leur production en tant qu’objet utilise et contient des produits toxiques comme pour tous les objets manufacturés, y compris les voitures et les ordinateurs, mais ne produit en fonctionnement aucune pollution, ce qui me parait un avantage certain par rapport au moteur à explosion. De plus, pour un pays tel que la France, réduire la dépendance au pétrole, quelque soit son prix, est une bonne chose. L’Etat devrait il en décourager la production ?

    En tout cas je suis totalement d’accord pour que soit laissé aux entreprises privées le soin d’en organiser la production, le rôle de l’Etat devant se réduire à vérifier qu’il n’empêche pas de telles activités, par des règlementations absurdes par exemple ou bien par des impositions excessives.

    • Duff dit :

      Bonjour,

      Sur le fait qu’en fonctionnement les voitures électriques ne produisent pas de pollution supplémentaire, je vous suis. Ceci dit la logique de la transition énergétique conduit à faire aussi pousser comme des champignons des éoliennes qui ne produisent rien et en plus pas en continu.

      Cette pseudo-transition est pour le moment impossible pour une raison simple qui anime les chercheurs un peu partout sur la planète : Comment stocker de l’énergie. L’électricité ne se stocke pas puisque c’est par définition un flux. Lorsqu’on aura une solution écologique, fiable à coûts raisonnables pour stocker de l’énergie alors on pourra me reparler des éoliennes, du solaire et toutes ces foutaises qui produisent peu et irrégulièrement. En sortant du nucléaire, les allemands ont fait une belle connerie et les industriels allemands surtout ceux consommateurs d’énergie commencent à gueuler…

      Cdlt

  6. zelectron dit :

    @Duff,
    Agree

  7. Le débat a été laissé à des idéologues et des placé sans parler des duflot ou des royals.

    Le stockage de l’énergie est précisément le rôle des batteries et des piles à combustibles dont la technique mérite d’être développée avec des investissement privés générateurs de profits.
    Les éoliennes par contre sont une source inacceptable de pollution. Visuelle, la pire: elles déprimeraient même les chiens.
    Le solaire c’est autre chose: lui aussi est sous un régime d’augmentation tendancielle du rendement grâce aux progrès des sciences. Il reste cependant bien moins rentable que le nucléaire, dont il faut absolument ré instaurer la prééminence, une fois qu’on aura foutu à la porte les crasseux.

    • Duff dit :

      L’aspect central de notre accord c’est le fait que des idéologues se sont emparés d’un sujet complexe potentiellement anxiogène et donc un terreau magnifiquement favorable à tous les politicards vendeurs de protection. Or la menace n’est pas si flagrante : La montée des températures sur le globe est de 0.7°C au cours du XXème siècle ce qui est jugé rapide mais en absolu faible par rapport à ce que c’est déjà produit dans le passé. Depuis une quinzaine d’année, les températures moyennes ne bougent plus. Accuser les hommes d’être responsable de cette « catastrophe » ferait sourire si l’idéologie alliée à la désinformation ne cherchait pas exploiter la situation en manipulant les opinions publiques.

      Il me semble parfaitement clair que le marxisme et ses élèves procèdent toujours de la même manière : Culpabilisation des hommes, exacerbation de leurs instincts les plus bas, promesse d’une protection contre les activités humaines jugées et pensées par tous comme globalement nocives. Le communisme a échoué là où la raison a à peu près résisté mais voici le tour de l’écologie. Et c’est plus sournois. Les pandas en train de crever font couler plus de larmes que les pays en guerre affamés par les juntes communistes à leur tête. C’est ainsi, hélas, et les escrologistes l’ont bien pigé.

      cdlt

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