En ce jour de scrutin local aux enjeux nationalisés par l’opposition, comme d’habitude, j’ai fini quand même par me rendre aux urnes. Pas convaincu de la nécessité de le faire puisqu’en plus ce scrutin est d’un foutage de gueule absolu puisqu’on ne sait pas encore les attributions des types pour qui on vote! Il me semblait néanmoins utile de partager une excellente vidéo récente : Le passage de François Fillon aux mardis de l’ESSEC. Il y a beaucoup à dire tant le bon sens et la sincérité transparaissent dans cette excellente prestation.
Puissent les efforts conjugués de Bruno Lemaire et de François Fillon arriver à constituer une force de centre-droit réformatrice et gagnante en 2017 : Pour remettre le pays à l’endroit, je n’ai aucune confiance en Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy. Comme lors de sa visite au CPS, le think tank libéral anglais qui avait inspiré Margaret Thatcher, Fillon tient bon sur sa logique de réformes libérales profondes à mener en France. On ne saurait être plus d’accord mais il les justifie avec simplicité et bon sens. De même que les libéraux n’ont pas une grande opinion du dirigisme gaulliste, il rappelle avec sagesse que le Général était surtout pragmatique et même si ses réformes se sont arrêtées en cours de route, il était allé chercher Jacques Rueff pour mener à bien les réformes de 1958. Fillon ne le mentionne pas, on peut ajouter aussi que les propositions du référendums hélas perdu de 1969 allaient très loin dans la bonne direction et seraient donc urgentes aujourd’hui.
François Fillon, quoiqu’on en pense, en tant que ministre ou premier ministre est l’homme politique de premier plan a avoir conduit le plus de réformes ces 20 dernières années. Peu m’importe qu’elles furent insuffisantes, croire que des brêles qui survivent du clientélisme électoral comme les pieds nickelés qui nous gouvernent actuellement pourraient en faire plus que lui me paraît totalement illusoire.
D’accord avec vous sur Fillon. Clairement le plus libéral à l’UMP, et certainement aussi le plus posé. J’ai aussi voté, assez contente de l’avoir fait : la gauche pourrait perdre le Nord (avec et sans jeu de mot). Et, oui, élections bizarres car personnellement je pense que l’échelon départemental devrait disparaître, j’ai même écrit un article là-dessus. Les mardis de l’ESSEC, dont je suis ancienne élève, étaient déjà une institution de mon temps. A l’époque, on recevait Raymond Barre, par exemple. Salvador Dali fut le premier invité, mais là je n’étais quand même pas née !
Bonsoir,
Merci de votre message. J’aurais pu détailler point par point chiffres à l’appui afin d’étayer ses propos ou exprimer quelques divergences, la vidéo est assez longue comme cela.
Ce qui est très intéressant et assez novateur dans le débat politique je trouve c’est que Fillon justifie ses analyses et les mesures à prendre en conséquence par le simple bon sens. Aucun élément de théorie. Juste du pragmatisme et aucune invective digne des techniques enseignées ou recommandées pour les futurs sciences-po voulant croiser le fer au cours de débats où la forme et la dialectique priment sur le fond.
Le format des mardis permet une discussion sobre dépourvue de l’animosité du débat contradictoire qui permet à l’invité de se livrer plus en confiance, plus à fleur de peau le tout face à un publique vacciné qui exige juste d’éviter les caricatures et les simplicités trop voyantes. C’est un très plaisant format je trouve et qui en l’espèce souligne ici que Fillon est très probablement trop « gentil » dans ce monde politique de requins pour saisir les opportunités y compris quand il se doit de planter un couteau dans le dos d’un concurrent.
J’espère juste que ses réflexions, ses analyses en nourrissent d’autres dans le cas hélas prévisible qu’il n’ait pas un avenir présidentiel.
Cdlt
Oui, son problème c’est probablement d’être trop gentil. Mais je l’avais vu dans un débat face à Copé à l’époque du duel pour la tête de l’UMP et je l’avais trouvé plutôt ferme et clair dans ses idées. Nous verrons… Merci pour votre réponse et Bonne soirée.
Merci ! Et bravo pour l’avis et le constat.
Le discours est simple, convaincant (pour une fois que quelqu’un reconnait qu’il a changé d’avis), il est le seul dans la campagne de 2017 à proposer ça, et c’est évidemment ce qu’il faut faire.
Le thème de la discussion est le bon: ce qu’il faut faire et avec quelle intensité. Rien de mieux. Donc les choses sont claires. Il faut y aller, 2 ans pour convaincre tout le monde, se faire élire et traiter les problèmes, enfin.
Merci à vous,
C’est exactement ce que je pense et comme je l’ai mentionné plus haut, ce n’est pas par paresse que je n’ai pas voulu commenter en détail ce que disait François Fillon : ça me semblait superflu tant j’étais d’accord avec ses idées et comme je l’ai dit, sa manière simple claire et directe de les défendre.
Cdlt