La jet set politique

A l’heure ou le débat d’idées politiques tutoie les sommets, les scandales s’enchaînent. Après les révélations fracassantes sur le train de vie des syndicalistes CGT censés être à la pointe de la lutte des classes mais au bureau et appartement de PDG, ce furent les Agnès Saal et Mathieu Gallet de se faire épingler mais recaser aussitôt. Ces deux-là illustrent merveilleusement bien la technocratie française, oubliez la méritocratie de la République issue de l’empire, nous n’avons plus au sommet de l’état ou à Bruxelles que des apparatchiks dont les états de service trahissent bien plus un zèle de collabo que la marque du moindre génie. Vivant dans leur bulle protégée, ils ne comprennent même pas qu’en pétant au nez des contribuables, ces connards de sans-dent, ils osent se plaindre de l’incongruité du geste et gémir, même aussi fébrilement.

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No comment

Valls a été assez professionnel dans le foutage de gueule : Non content de s’être affiché au milieu de tous ces futurs soutiens médiatiques à Cannes ou à Roland Garros qui travaillent l’opinion au corps pour qu’elle aime le monde idyllique égalitariste où tout le monde est pauvre de manière égale sauf l’élite socialiste dont le train de vie toujours haussier exige de nouveaux impôts, il lui fallait aller voir le foot à Berlin. Voulait-il surpasser Nicolas Sarkozy qui à la tête d’un parti pourtant en dépôt de bilan (à tout point de vue) avait jugé dans le contexte actuel très astucieux de se rendre en Normandie depuis Paris en jet privé ? L’image interpelle. Valls quitte précipitamment les (derniers) militants socialistes pour assister au sacre du club de son cœur (pas français, un détail je sais) et soit-disant discuter avec des dirigeants alors que les faits ont démontré le contraire. Pourquoi donc mentir en prétextant des trucs bidons et ne pas faire comme tous les énarques qui n’estiment pas nécessaire de se justifier puisqu’étant au sommet de la chaîne alimentaire de l’état PS ?

J'aime pas les riches!

J’aime pas les riches!

Au même moment les verts pastèques De Rugy, Placé, Pompili frétillent et tentent comme ils peuvent de tenir leurs troupes indisciplinées car jamais le plat de lentille ministériel offrant rémunérations/avantages en nature/retraites hors de portée s’ils avaient dû se trouver un job dans le privé ne s’est jamais autant fait sentir… Cette accumulation de scandales, de bassesses professionnelles, de privilèges dignes de l’ancien régime, de zèle collaborationniste illustrent très bien les inéluctables conséquences de l’effondrement moral consécutif à l’installation ces 40 (voire 80 en comptant le Front Populaire) du relativisme collectiviste qui s’est emparé de la France. Il y avait longtemps qu’il n’était pas devenu aussi criant que l’élite se sert du peuple – tout particulièrement dans ses poches – beaucoup plus qu’il ne le sert.

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Rétablissement des privilèges, le socialisme, c’est l’inverse de la nuit du 4 août. Les sans-dent paieront, ils sont pieds et poings liés avec le modèle social enviée par la planète.

A l’évidence la France se rapproche d’un nouveau soubresaut historique, une nouvelle convulsion nerveuse et désagréable devenue indispensable pour remettre les compteurs à zéro. Tandis que les médias s’agitent sur des détails, de l’insignifiant, les « intellectuels » qu’ils ont fait rois s’étripent toujours en 2015 sur les méfaits supposés du capitalisme, oubliant sa réussite indiscutable ces 250 dernières années, et la libéralisation/responsabilisation de l’individu pourtant indispensable tandis que les systèmes collectivisés n’ont à ce jour répandu que misère et génocides. Nous entrons dans une phase qui risque hélas de durer tant le pays semble pris par une étrange schizophrénie qui l’amène à souhaiter un changement tout en voulant conserver le système.

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Depuis au moins 1936, la France aime le collectivisme et son cortège fantastique et festif : Interdictions, collectivisation, monopoles publiques, octrois de privilèges scandaleux, protectionnisme clientéliste. Le PIED.

A propos Duff

Ingénieur consterné par le monde dans lequel il vit...
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6 commentaires pour La jet set politique

  1. Bon analyse et ton juste (comme d’hab), Duff !
    Il est clair que tous ces c***rds se foutent de notre gueule !

  2. Bonjour Duff,
    Excellent comme d’habitude et tres bien ecrit.
    Bonne journée.
    JdG

  3. François Carmignola dit :

    L’affiche « Communist, its a Party » est assez bienvenue, tout comme la tête du malheureux Hollande, remplaçant celle de Louis XVI, elle même montrée, sanglante, au peuple.
    Je remarque une radicalisation du sentiment de dégout, que je partage tout à fait. Au point de ne plus supporter en aucun cas, un avis même modéré en faveur de ces gens.
    Castro est sur l’affiche, il fut salué par Hollande récemment et avec fierté.
    Pendant plusieurs années, un homme seul s’est ruiné à acheter des banderoles « Hollande Demission ».
    Je n’ai moi même signé que quelques dizaines de commentaires les plus insultants possibles « hollandemission ». Il faudrait qu’ils partent avant terme, il le faut vraiment !
    Mon champion est super calme, presque décevant. Car il va nous falloir un calme, nous qui voulons
    nous venger.

    • Duff dit :

      Bonsoir,

      En ce qui me concerne, il n’y a aucune radicalisation de mon propos. Comme le révélait BFMBusiness la semaine dernière, en prenant les chiffres officiels (avant même de polémiquer sur le zèle des radiations et traficotages possibles) le chômage a cru de 21% depuis l’arrivée de Hollande. Voilà de quoi secouer la société il me semble…

      Certes le malheureux hérite d’une situation antérieure mais son bilan en 2017 ne se remettra jamais des décisions stupides, idéologiques et anti-économiques qu’il a pris à son arrivée. Seulement, vis à vis de Sarkozy, pour me faire une idée critique et pour bien comprendre, j’ai lu tous les bouquins intéressants revenant sur son quinquennat : Celui de Catherine Nay (vite abandonné tant elle manque cruellement de justesse) mais surtout ceux de Guaino (la nuit et le jour) Le Maire (Jours de pouvoir) et Baroin (Carnet de crise) : L’absence de colonne vertébrale de la droite pour répondre à la crise y est flagrante, la faute n’étant pas imputable exclusivement à Nicolas Sarkozy, c’est aussi ce qu’il en ressort, d’où l’exposition d’autres facteurs exogènes forts éclairants.

      Nous en avons discuté mille fois, comprenez bien que dans ce qui se joue, pour 2017 mais d’ors et déjà maintenant, il y a de solides raisons qui m’amène à déplorer que François Fillon soit hélas inaudible actuellement. Ce matin chez Bourdin sur RMC il était absolument remarquable. Y compris sur la fin sur des sujets que je n’attendais pas : Critique raisonnable du TAFTA, de l’ingérence américaine dans la crise grecque tout y est passé.

      Par honnêteté intellectuelle, soyez-en certain, ici ou dans mon entourage qui prendra part à la primaire « Les Républicains » je militerai toujours pour les idées de Fillon à chaque fois qu’il les exposera aussi simplement, clairement, justement. Je me fous des hommes quoique Fillon me semble hélas cramé et handicapé par les médias. Les idées comptent aussi pour beaucoup. D’ailleurs Fillon l’a dit clairement. Si c’est une question de personne on est souvent très déçu. Si les idées ne sont pas exposées et soumises à approbation avant, alors le mandat est voué à l’échec.

      Nous y sommes.

      Cdlt

  4. tschok dit :

    Ah ben ça, la schizophrénie française, qui veut le changement tout en voulant conserver le système, c’est une donnée historique. C’est la clef de voute de l’édifice. C’est la colonne vertébrale. Toute la difficulté de la politique est là.

    C’est l’énigme qu’il faut résoudre.

    Si on prend l’exemple des conservateurs, normalement ils devraient être pour la conservation de l’ordre existant. Et paf! Raté. Beaucoup ont une pensée révolutionnaire.

    Si on prend les progressistes, normalement on devrait avoir affaire à des gens un peu schumpetériens. Eh ben non, c’est parmi eux qu’on recrute le plus facilement les tenants de l’ordre établi, ou les thuriféraires les plus zélés des rentes de situation ou des statuts.

    Faire de la politique dans ces conditions, c’est un tour de force.

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