Quand la chaleur ramollit les cerveaux

Le nouvel épisode caniculaire sert de prétexte sur un plateau pour nous bourrer le mou avec le réchauffement climatique. Comme toujours, les plus prompts à dénoncer les hérétiques qui rient du réchauffement climatique dès lors que les températures sont anormalement basses pour la saison, les accablant de confondre météorologie et climat, sont les mêmes à crier à la fin du monde dès que le mercure grimpe. Quand ce matin j’apprends que la SNCF et la RATP invitent leurs usagers à se reporter sur d’autres moyens de locomotion, je pourrais rire de la chasse gouvernementale contre les automobiles mais c’est si anecdotique… Que le socialisme préconise des solutions inapplicables, subventionne de fausses alternatives et finit par afficher au grand jour ses contradictions, son caractère grotesque, rien de neuf sous le chaud soleil.

De retour de voyage en Afrique, je n’ai pas suivi les nouvelles françaises pendant près de 3 semaines. Saine, salutaire coupure. Après le visionnage cette semaine de plusieurs journaux télévisés, une chose était frappante: il n’y a pas qu’au sujet des températures que les informations sont présentées de manière inquiétante, la peur étant manifestement le vecteur le plus efficace pour captiver les esprits et pouvoir asséner un florilège ininterrompu d’idioties en tous genres. Constatons simplement que la présence ou non de députés pour écouter le déluge apocalyptique de Greta a fait scandale tandis que pour parler du chômage, une grosse dizaine de députés seulement s’étaient donné la peine d’écouter Jean Tirole, fraîchement auréolé de son prix Nobel d’économie, le tout, évidemment, dans le plus grand silence médiatique. Au même moment, pour débattre des conséquences prétendument gravissimes de la loi travail passée sous Hollande (dont chacun peut mesurer le caractère parfaitement inoffensif désormais) nous pouvions écouter allègrement le brave syndicaliste étudiant de l’UNEF, en licence à 27 ans, parler librement de ce qu’il ne connaîtra jamais, à savoir le monde du travail.

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En Afrique, sur le parking de l’aéroport international, à une barrière automatique qui distribue un ticket avec une machine identique aux équipements européens, un type était préposé à prendre le ticket et le tendre au chauffeur de taxi dont le bras ne semblait pourtant pas trop court. J’y ai vu une parfaite métaphore du socialisme. Pour une excursion, vous ne payez pas un tarif clairement connu à l’avance ni un nombre restreint de prestataires, leur nombre gonfle puisque l’occidental est un ATM ambulant, contraint de servir des bakchichs à tire-larigot dans un pays où ceux qui ne sont pas salariés de l’état clientéliste vivent du marché noir avec une autre monnaie, le dollar. Voilà ce qui arrive quand l’état se disperse, n’applique plus le droit et entretient ce parasitisme qu’il paie forcément mal pour des raisons bassement budgétaire. Corruption, inefficacité économique, parasitisme, bordel sympathique pour le touriste mais qui expose au grand jour les difficultés de survie au quotidien quand l’état est aussi déficient.

Pendant que Greta nous culpabilise pour des crimes que nous n’avons pas commis (elle comme d’autres du reste) nous ne regardons pas la réalité en face. A commencer par ce dont nous sommes responsables, de ce délitement de l’état qui par clientélisme social s’enfonce dans l’arbitraire, le grotesque (ne prenait pas votre voiture et le lendemain, bin finalement pas les transports non plus), l’impréparation à l’avenir, l’état étant désormais trop accaparé, voire exclusivement accaparé, à dissimuler la poussière sous le tapis. Au nom de l’écologie, de la lute contre le réchauffement, les technocrates n’hésitent même plus, c’est une foi. C’est moche, j’en viens à regretter l’URSS qui nous servait de piqûre de rappel, qui tempérait encore les ardeurs de nos technocrates.

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A propos Duff

Ingénieur consterné par le monde dans lequel il vit...
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4 commentaires pour Quand la chaleur ramollit les cerveaux

  1. zelectron dit :

    fac-similé sur internet. Hampshire Advertiser from Southampton, 17 july 1852
    https://skeptics.stackexchange.com/questions/44011/did-the-the-hampshire-advertiser-publish-an-article-about-many-droughts-in-eur

    » En 1132 en Alsace les sources se tarirent et les ruisseaux s’asséchèrent. Le Rhin pouvait être traversé à pied. En 1152 la chaleur était si intense que l’on pouvait faire cuire des œufs dans le sable. En 1160, à la bataille de Bela (en Hongrie), un grand nombre de soldats moururent en raison de la chaleur excessive.

    En 1276 et 1277, en France, la récolte d’avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur. En 1303 et 1304 la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied. En 1393 et 1394 un grand nombre d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.

    En 1440 la chaleur fut excessive.

    En 1538, 1539, 1540 et 1541 les rivières européennes étaient littéralement asséchées. En 1556 il y eut une sécheresse généralisée dans toute l’Europe.

    En 1615 et 1616 la canicule s’abattit sur la France, l’Italie et les Pays-Bas.

    En 1646 il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs.

    En 1676 des canicules à nouveau. Les mêmes événements se reproduisirent au XVIIIe siècle.

    En 1718 il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre. Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris par ordre du Préfet de police en raison des températures excessives. Le thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur (45 degrés C) à Paris. Dans les jardins de la banlieue arrosés les arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.

    En 1723 et 1724 les températures étaient extrêmes.

    En 1746 l’été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes furent littéralement calcinées. Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie.

    En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788 les chaleurs d’été furent excessives.

    En 1811, l’année de la comète, l’été fut très chaud et le vin très bon y compris à Suresnes.

    En 1818 les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur avait atteint 35 degrés C.

    En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre afficha des températures de 36 degrés C les 27, 28 et 29 juillet.

    En 1832, lors de l’insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés.

    En 1835 la Seine était presque à sec.

    En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra de l’année le thermomètre afficha 34 degrés ».

    Il s’agit bien d’un extrait de journal de 1852 et non pas de je ne sais quel site complotiste.

    • Ceci dit, le fait que la source ne soit pas complotiste ne prouve pas que les informations rapportées soient véridiques…

      • zelectron dit :

        vous devriez chercher dans les autres coupures de presse de différentes époques , vous seriez édifié; libre à vous de considérer qu’elles sont fausses, archi-fausses et j’en passe 🙂

      • Duff dit :

        Le fait est que les canicules récentes et celle en cours n’ont effectivement rien d’extraordinaires et que celles du passé n’ont absolument rien à voir avec les activités humaines et le vilain CO2.

        Comme je le dis toujours, si on accepte l’idée de réchauffement entropique et qu’il nous faut d’urgence réduire nos émissions de CO2, je n’ai toujours pas compris le lien avec la choucroute quand les réchauffistes nous somment d’abandonner le capitalisme et la démocratie.

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